La 9e édition de la CGECI Academy, organisée les 28 et 29 octobre 2021, a refermé ses portes le vendredi dernier au Sofitel hôtel Ivoire. Le ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo, qui représentait le Premier ministre Patrick Achi à la clôture des travaux, a salué l’initiative du Patronat ivoirien d’engager une réflexion approfondie sur les crises majeures qui affectent les économies africaines ainsi que sur les pistes de solution pour l’amélioration de la résilience des différents acteurs économiques. Il a indiqué que la Covid-19 et les crises qui ont précédé donnent l’opportunité d’accroître nos capacités de production en prenant les décisions courageuses qu’il faut.
Pour avoir suivi quelque peu les travaux, le ministre a relevé que la qualité des interventions montre combien les pays africains ont des champs importants à explorer. Il s’est surtout persuadé qu’il est nécessaire d’une part d’améliorer les capacités d’anticipation et d’autre part de renforcer la conduite du changement afin de développer nos capacités d’adaptation et de flexibilité. « L’expérience de la crise liée à la Covod-19 nous a montré le lourd tribut que nous pouvons payer si nous ne renforçons pas nos appuis », a interpellé le représentant du Premier ministre.
Moussa Sanogo a ensuite rassuré que l’Etat accordera la plus grande attention à l’ensemble des recommandations formulées par la CGECI Academy 2021. Il s’agit d’une soixantaine de résolutions dont douze jugées les plus pertinentes ont été lues par le président du comité scientifique, Lucien Agbia. Celles-ci portent, entre autres, sur la prise en compte dans les stratégies d’entreprise de la notion de prévention des risques liées aux changements climatiques, la sensibilisation des entreprises aux enjeux de la révolution numérique, le renforcement de la collaboration entre l’Etat, les entreprises et les citoyens en vue de renforcer la capacité de réaction aux crises, l’aménagement du dispositif fiscal pour prendre en compte les contraintes liées aux situations de crise, l’adoption d’une stratégie régionale de développement des chaines des valeurs agricoles, etc. « Le gouvernement ivoirien, en intégrant en partie dans le Plan national de développement 2021-2025 les recommandations contenues dans le Livre blanc sur l’industrialisation qui a sanctionné l’édition 2018 du forum, a montré sa volonté de travailler étroitement avec le secteur privé appelé à jouer un rôle majeur dans l’économie du pays », a insisté le ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat.
Du même avis, le président de la CGECI, Jean-Marie Ackah a exhorté les chefs d’entreprises à rester engagés et déterminés pour faire des entreprises africaines des modèles de résilience et d’efficience, de croissance et de prospérité partagée dans un monde devenu imprévisible et incertain. Pour ce faire, ils devront « s’approprier les résolutions prises ensemble pour anticiper les crises et se préparer à y faire face et à inventer le monde d’après. » Jean Marie Ackah s’est dit persuadé que les échanges qui ont marqué le forum ont permis « de faire le plein d’idées qui se révèleront extrêmement utiles pour accroître la résilience des entreprises. »