La réconciliation entre les hommes ne peut se passer de la dimension religieuse, à en croire le révérend-pasteur Ediémou Blin Jacob. En conférence de presse, hier, pour annoncer la 41è édition de la fête des moissons prévue le 28 novembre, le président national de l’Eglise du Christianisme céleste a encore invité la classe politique à pratiquer la paix vue par Félix Houphouët-Boigny comme une religion. Pour lui, les politiques ne pourront conduire à bon port le dialogue politique dont le chef du gouvernement a annoncé la reprise, au mois de décembre, si on n’associe pas les religieux. « Rien n’arrive sur cette terre sans que Dieu ne l’ait ordonné. Tous les pays qui ont mis leur pouvoir entre les mains de Dieu ne connaissent pas de Coup d’Etat. Il faut savoir prier Dieu pour qu’il t’écoute. Houphouët-Boigny a dit que la paix est notre seconde religion. Il nous a dit de la pratiquer. C’est le travail de mille générations qui construira la Côte d’Ivoire, nous disait-il. On sert Dieu dans la justice et la vérité. Nous voulons que la paix soit dans ce pays. Pour la réconciliation en Côte d’Ivoire, il manque le maillon vérité. Dieu est vérité. En politique, on est rancunier. On n’aime pas son frère. On cherche comment faire tomber l’Autre. Dans notre pays, il y a trop de bagarres» a-t-il relevé. La 41ème édition de la grande fête des missions, « Noces de fer, santé de fer, santé rouste et non santé fragile » sera aussi un moment d’intercession et de prières pour la paix en Côte d’Ivoire. Pour rappel, la première fête des moissons a eu lieu le 29 novembre 1981, en présence d’Alphonse Boni, alors président de la Cour suprême et Auguste Denise, unique ministre d’Etat du Gouvernement d’alors.
JB KOUADIO