Abidjan, Expatrié ivoirien en France, Noé Moïse Kossonou, a présenté et procédé à la dédicace de son premier livre, « Non ! Ça doit changer », un essai virulent et péremptoire sur les montagnes d’indélicatesses des dirigeants qui se dressent sur le chemin du développement, « un système structural à la base de la pauvreté des pays ».
La cérémonie s’est déroulée, samedi 27 novembre 2021, devant des dizaines journalistes dont le préfacier, le célèbre et immense Alain Foka, l’ex-ministre Danielle Boni Claverie ou encore Honorat De Yédagne.
En écrivant la préface, Alain Foka a voulu marquer le dépassement de l’antienne de la plainte pour un nouveau « narratif » dans la quête d’un questionnement de nos consciences et la proposition de solutions originales, pensées par les Africains eux-mêmes en essayant de « proposer des solutions au lieu d’accepter des solutions venant des autres ».
Sans concession ni compromission, l’auteur dépeint « le visage hideux de la pauvreté », les causes structurelles de sa propension, à l’instar de la cohabitation sans issue de la gazelle avec le lion., narrant le pittoresque exemple d’Assuéfry, sa ville natale ou encore le sous-quartier Divo à Koumassi à Abidjan.
La tâche est d’autant "plus ardue" que le combat porte sur "un changement profond d’état d’esprit par l’éducation, pour déconstruire les préjugés qui nous collent à la peau dans un pays où la part du PIB à l’éducation n’est que de 18 %, loin du minimum requis par la Banque mondiale".
« Seuls des leaders authentiques dotés de valeurs éternelles de Beauté, de Justice et d’Amour pourront sortir les pays africains de la pauvreté. Seuls des leaders visionnaires engagés à pourvoir leurs pays d’institutions fortes, indispensables à une croissance économique soutenue, pourront sortir leur peuple de la pauvreté. Seuls des leaders courageux, sur qui l’argent n’a aucun pouvoir, et qui feront de l’éducation l’arme la plus puissante de leur action politique, conduiront leur nation sur les rivages de la prospérité », lit-on en quatrième de couverture.
"Non ! Il faut que ça change" est édité par le Centre de recherche et d'action pour la paix (CERAP).
(AIP)
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