L’éradication de la fistule obstétricale en Afrique de l’Ouest et du Centre étaient aux cœurs des discussions d’une conférence régionale virtuelle organisée à Abidjan, le 30 novembre 2021, par le Fonds des Nations Unies pour la Population. Cette rencontre a permis aux représentants des gouvernements, du secteur privé, de la société civile, des organisations internationales et des donateurs dont la Corée et l’Islande de partager leur expérience sur les approches communautaires et cliniques dans la lutte contre les fistules obstétricales, le développement de partenariats innovants et la mobilisation des ressources pour éliminer la fistule obstétricale d’ici à 2030.
La fistule obstétricale est un problème de santé publique majeur, qui touche principalement les filles et les femmes les plus vulnérables - souvent les plus défavorisées - vivant dans les régions les plus reculées du continent, avec peu ou pas d'accès aux soins et à des services de santé reproductive de qualité. Outre les problèmes qu'elle pose, cette condition handicapante est une tragédie sociale pour les victimes, qui sont rejetées et stigmatisées par leurs partenaires ou conjoints, leurs familles et leurs communautés.
Madame Argentina Matavel, Directrice régionale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre de l’UNFPA a déclaré : « Alors que nous sommes appelés à Oranger le monde contre les violences basées sur le genre, nous appelons les gouvernements, les partenaires au développement, la société civile, les parents, les représentants de la communauté à soutenir notre discours en allouant des ressources, financières, matérielles et techniques pour éliminer la fistule et toutes les formes de violence contre les femmes et les filles, plus particulièrement la violence sexuelle, le mariage des enfants et les MGF ».
Pour répondre à cette maladie dite silencieuse, l’Agence Coréenne pour la Coopération Internationale (KOICA) a investi plus de 16 millions de dollars US en Côte d’Ivoire depuis 2021 dans la prévention et la prise en charge des fistules obstétricales dans le cadre d’un projet tripartite avec le ministère de la Santé et l’UNFPA.
Pour Christine Soomin KIM, Représentante Résidente Adjoint de la KOICA en Côte d’Ivoire : « Perdre une porteuse de fistule parce qu’elle ne peut pas être traitée à temps est un échec pour les investissements réalisés dans la lutte contre la fistule obstétricale ».
L'UNFPA a développé, avec ses partenaires, une stratégie régionale pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre. L'objectif de cette stratégie est de fournir une orientation et un cadre aux efforts nationaux visant à éliminer la fistule obstétricale et à améliorer la vie des femmes et des filles.
UNFPA