Abidjan- Une plateforme d’organisations féminines a dévoilé lundi 6 décembre 2021, à Abidjan, cinq activités qu’elle entend mener au cours de l’année 2022, en vue d’accroître la participation des femmes dans la vie politique en Côte d’Ivoire.
Il s’agit du Groupement des organisations féminines pour l’égalité homme-femme (GOFEHF) et de Regards de femmes, dont les présidentes à savoir Rachel Gogoua et Michèle Vianès ont animé une conférence de presse, à Cocody, en compagnie de la présidente du Réseau des femmes parlementaires de la Francophonie, l’Honorable Epoubé Lydienne Née Eyoum.
Selon Mme Vianès, il s’agira de faire un plaidoyer auprès des autorités gouvernementales et politiques pour échanger sur l’application de la loi du 14 octobre 2019 sur la représentation des femmes dans les assemblées élues et de faire l’état des lieux de la situation des femmes ivoiriennes dans la sphère politique à partir d’une enquête qui sera conduite sur la base d’enquêtes de terrain.
Ces deux organisations envisagent aussi d’organiser des rencontres pour l’information et la sensibilisation des femmes et des jeunes sur l’importance de s’engager en politique, d’identifier des femmes candidates aux formations et enfin de former les potentielles candidates aux élections de 2023.
Toutes ces activités, a-t-on appris, se dérouleront au cours du premier semestre de l’année 2022 avec la possibilité d’être poursuivies au-delà de la période initiale, si besoin.
Pour les trois conférencières, l’objectif visé par ce programme est d’amener les gouvernants à une stricte application des lois en vigueur, d’une part et galvaniser les femmes à s’intéresser aux joutes électorales afin de faire entendre leurs voix dans les différentes assemblées élues, d'autre part.
« Nous voulons amener les femmes à être audacieuses, à sortir du joug parental. Il faut qu’elles changent leur mentalité. Il y a eu certes des avancées sur la représentation des femmes dans les assemblées élues mais elles ne sont pas énormes », a affirmé Rachel Gogoua, grognant contre les menaces dont font preuve certaines femmes qui veulent postuler à des postes électifs.
En 2019, l’Etat de Côte d’Ivoire s’est dotée d’une loi obligeant désormais les parties politiques à présenter sur leurs listes un quota de 30% de femmes.
fmo