Depuis le 25 Novembre 2021, date du lancement de la campagne des 16 Jours d’activisme pour l’élimination des violences faites aux femmes partout dans le monde, la Ligue Ivoirienne des Droits des Femmes s’active pour des séances de sensibilisation en ligne et dans plusieurs villes du pays sur les violences faites aux femmes.
A cette occasion, la Ligue des Droits des Femmes incite la population en Côte d’Ivoire à la dénonciation des cas de viols et de violences de tout genre qui ont grimpé depuis la crise sanitaire de la COVID et invite les autorités à une répression sévère des coupables.
D’après la note, en Côte d’Ivoire, ce sont 1.290 mariages forcés de filles de moins de 18 ans et 1.121 viols qui ont été recensés en 2019 et 2020 par l’ONG Citoyennes pour la promotion et la défense des droits des enfants, femmes et minorités (CPDEFM) à Abidjan où il y a également eu 416 féminicides sur la même période.
Un état des lieux alarmant que veut faire connaitre la Ligue Ivoirienne des Droits des Femmes à travers plusieurs activités soutenues par ONU Femmes, l’Ambassade du Canada, l’Ambassade de France et de partenaires de longues dates tels que Yelenba et Africa Radio pour ne citer que quelques-uns.
Après une diffusion de film suivi d’un débat à l’Institut Français , une sensibilisation dans un établissement scolaire dans la commune de Yopougon et une séance de self-defense durant le mois de novembre, l’association a posé ses valises cette semaine dans l’ouest du pays précisément à Daloa et à Man pour l’organisation de deux marches contre les violences faites aux femmes et de consultations juridiques gratuites pour les victimes . Il a été aussi constaté qu’une femme sur cinq a été victime de violences dans la ville de Daloa, selon le coordinateur technique du programme national de prise en charge des Orphelins et autres Enfants rendus vulnérables du fait du VIH-SIDA (PN-OEV). L’Ouest du pays, lourdement marqué par les crises socio-politiques a gardé des séquelles de violences dont sont encore victimes les femmes dans la localité de Man.
Marche Orange à Daloa
Pour cette campagne , l’association met un point d’honneur sur la dénonciation des violeurs. « On ne détruit pas la vie d’un violeur, d’un auteur de violence conjugale en le dénonçant, il détruit lui-même sa vie en commettant son forfait. Ne vous sentez pas coupable de dénoncer ! Dénoncez pour briser la chaîne de la violence. » a déclaré Marie Paule Okri, Responsable des Interventions Sociales de La Ligue Ivoirienne des Droits des Femmes.
Notons que les 16 jours pour l’élimination des violences faites aux femmes est une campagne internationale qui émane du premier Women’s Global Leadership Institute.
Depuis 1991, la campagne est active entre le 25 novembre, la Journée internationale contre la violence faite aux femmes et le 10 décembre, la Journée internationale des droits humains.
A. N