Le ministre n’a aucune solution de sortie de crise.
Pour ce faire, le collectif décide ce qui suit : Une marche pacifique le mercredi 22 décembre 2021, pour aller remettre son unique doléance au Président de la République en mains propres ; L’organisation d’un sit-in accompagné d’une grève de faim à partir du mercredi 22 décembre jusqu'à satisfaction de son unique revendication, à savoir la prise d’un décret exceptionnel par le Président de la République de Côte d’Ivoire ». C’est la décision qu’a prise, hier, le Collectif des docteurs non recrutés de Côte d’Ivoire lors de conférence de presse qu’il a tenue, au Plateau à la salle de Conférences de la cathédrale Saint Paul d’Abidjan. Selon Dr Traoré Koba Fatou, porte-parole du collectif « Après toutes les actions, en dehors de quelques propositions du ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique dont nous avons déjà évoqué les limites, le principal point de revendication du collectif reste le décret exceptionnel du Président de la République pour l’intégration de tous. Depuis près de deux mois de pourparlers et de revendications, ce seul point n’a jamais été abordé pour être traité » a déploré Dr Traoré Koba Fatou.
Dans le rappel des faits tels que élucidés par le porte-parole du Collectif, il ressort ce qui suit : « Le 20 août 2021, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique a engagé un recrutement des assistants des universités et grandes écoles publiques de Côte d’Ivoire. Au lancement de ce concours de recrutement, le nombre de poste à pourvoir n’était pas défini. C’est pratiquement vers la fin des dépôts des dossiers que le ministère a communiqué 256 postes d’assistants à pourvoir.
Pour le collectif, c’était la première grosse erreur du ministère. La seconde grosse erreur, c’est d’avoir accepté que des docteurs candidats fassent des inscriptions multiples avec des certificats de non bégaiement multiples. La troisième grosse erreur c’est d’avoir accepté des dossiers en sciences sociales à l’Université Lorougnon Guédé de Daloa alors qu’il n’avait même pas l’intention de recruter un seul docteur ; vraiment scandaleux. La quatrième grosse erreur, c’est la non proclamation des résultats physiques de ce recrutement. Certainement qu’on voulait nous cacher les incongruités et les fraudes qui ont été observés. » Selon la conférencière, qui avait à ces côtés ses camarades docteurs non recrutés, « Des géographes sont recrutés en sciences économiques dans une Université où le département des sciences économiques n’existe pas. Par ailleurs, des Docteurs ont été recrutés dans des filières alors que les structures concernées n’en n’ont pas fait la demande. Nous avons plusieurs cas…. » Précise le collectif. Et d’ajouter : « Face à toutes ces incongruités et l’absence notoire de transparence qui dure depuis près de 10 ans dans le recrutement, les Docteurs qui en ont été victimes se sont réunis au sein d’un collectif : le collectif des Docteurs non recrutés de Côte d’Ivoire ».
JEAN PRISCA