Abidjan – La responsable Genre du ministère de la Femme, de la Famille et de l’enfant, Tanoh Florence, a procédé mercredi 22 décembre 2021, à Abidjan, au lancement officiel d’un projet de formation de 200 femmes et filles en vue de leur permettre d’influencer la vie politique du pays.
Ce projet pilote, initiative du Groupe de travail femmes, jeunes paix et sécurité de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel (GTFJPS AOS), avec l’appui du Bureau des Nations-Unies pour l’Afrique de l’ouest et le Sahel (UNOWAS), s’inscrit dans le cadre de la promotion de la participation significative des femmes à la vie politique dans cinq pays dont la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Liberia, la Sierra Leone et le Togo.
Dix localités à travers la Côte d’Ivoire ont été identifiées pour la mise en œuvre du projet qui durera six mois pour une formation, un équipement et un encadrement des femmes et des filles choisies afin de renforcer leurs capacités dans le leadership politique. Il s’agit notamment des villes d’Adzopé, Adiaké, Bouaké, Bongouanou, Danané, Duékoué, Grand-Bassam, Korhogo, Man et San Pedro.
Selon la présidente de ce Groupe de travail, Me Diallo Geneviève, cette initiative est née du fait que les femmes sont faiblement représentées dans la sphère politique avec l’enregistrement de 30,61% de femmes dans le Gouvernement et l’élection de 12, 59% d’entre elles pour les dernières législatives et seulement 07,5% au niveau des municipales.
Elle a relevé qu’à la fin du projet, prévue pour la fin du mois de février 2022, des centres de formation féminins gratuits et apolitiques seront installés dans les différentes localités sélectionnées pour continuer de renforcer les capacités des femmes qui le désirent.
« Plus il y aura des femmes qui seront élues, plus nous irons vers la paix et nous pensons qu’il faut une participation élevée des femmes à tous les processus dans notre pays », a-t-elle fait savoir, relevant les freins à la participation des femmes au jeu politique. Il s’agit d’un manque de volonté politique, de détermination des femmes et de moyen financier ainsi que les pesanteurs socio-culturelles.
Pour pallier à la faible représentation des femmes dans la sphère politique, la loi sur le quota de 30% des femmes dans les assemblés élues a été adoptée en conseil des ministres et votée en octobre 2019 par l’Assemblée nationale. Cette loi peine à s’appliquer au regard des candidatures validées et publiées par la Commission électorale indépendante (CEI) pour les élections législatives de mars 2020 avec 464 candidatures féminines sur 3174, soit 14, 62%.
(AIP)
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