Abidjan-onze personnes présumées auteurs de "crimes crapuleux" sont toujours en détention préventivement, à l'issue des investigations de l'Unité spéciale d'enquête sur les événements survenus à l'occasion de l'élection présidentielle d'octobre 2020, a indiqué lundi 27 décembre 2021, le procureur de la République, Richard Adou lors d'un point presse au palais de justice d'Abidjan.
" Il s'agit notamment des personnes présumées avoir commis des crimes crapuleux comme la décapitation du jeune N'guessan Koffi Toussaint à Daoukro, le meurtre de l'adjudant Sanogo Seydou, atteint par balle à la tête, ainsi que des auteurs présumés des meurtres perpétrés à d'Abou", a relevé Richard Adou.
Ces onze détenus font partie des 233 personnes impliquées à divers degrés dans la commission d'infractions graves. Elles ont été interpellées dans plusieurs localités du pays et 40 autres personnes ayant été formellement identifiées sont activement recherchées pour avoir participé à ces événements.
La majorité de ces personnes a bénéficié d'une mise en liberté provisoire ou a été placée sous contrôle judiciaire, a souligné le procureur.
En outre, les trois juges d'instruction en charge de toutes les procédures pourront à la suite de l'information judiciaire, situer le degré de responsabilité des différentes personnes interpellées y compris les financiers des actes de violence.
Enfin, toutes les personnes dont la culpabilité pourrait être retenue au cours des procès à venir, subiront toutes, la rigueur de la loi pénale.
La coalition des partis de l'opposition dirigée par président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire-AIP ( PDCI), Henri Konan Bédié a appelé la population à se mobiliser pour des manifestations sur l'ensemble du territoire, ainsi qu'a la désobéissance civile et au boycott de l'élection présidentielle.
Suite à ces appels des actes portant atteinte aux personnes et aux biens tant publics que privés ont été commis. Ces violences électorales ont fait 85 morts et près de 500 blessés dans le pays entre août et novembre 2020.
Pour investiguer sur ces actes et apporter une réponse judiciaire appropriée aux infractions graves commises et faire des recommandations, une unité spéciale d'enquête a été créée par décret présidentiel le 25 novembre 2020.
tad/ask