Abidjan-Des agents de santé ont été sanctionnés pour des faits de détournement et de corruption à la suite d’investigations diligentées dans sept établissements sanitaires d’Abidjan en octobre et en novembre 2021 par des équipes de vérificateurs du ministère de la Promotion de la Bonne gouvernance, du Renforcement des capacités et de la Lutte contre la corruption.
Selon une révélation faite vendredi 21 janvier 2022 à Abidjan par les inspections générales du ministère de la Promotion de la Bonne gouvernance, du Renforcement des capacités et de la Lutte contre la corruption, et de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, un ambulancier du centre hospitalier universitaire (CHU) de Cocody est suspendu de toute activité hospitalière pour détournement de malades vers une clinique privée. Il en est de même pour le major du service d’hospitalisation médecine de l’hôpital général de Koumassi, reconnu coupable de vente parallèle de médicaments à son propre compte, est suspendu pour trois mois avec une incidence financière.
Le directeur du centre hospitalier régional d’Abobo a été relevé de ses fonctions pour son manque de leadership ayant occasionné le détournement des frais d’hospitalisation ainsi que les responsables des services de gynécologie obstétrique, du laboratoire de biologie, du bloc opératoire et de l’accueil qui ont été débarqués de leurs postes.
A la formation communautaire de Port-Bouët II, un médecin reconnu coupable de prescription abusive et d’utilisation de circuits parallèles d’examens de laboratoire et de détournement de patients est suspendu pour trois mois d’activité. Quant à AGEFOSYN de Yopougon Niangon, le président du conseil d’administration, reconnu coupable de surfacturations, écope d’un avertissement.
Suite à ces cas flagrants délits de corruption et d’infractions assimilées et sur saisine de celui de la Promotion de la Bonne gouvernance, du Renforcement des capacités et de la Lutte contre la corruption, le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle qui a fiabilisé ses investigations par des auditions des mis en cause, des demandes d’explication écrites, des écoutes d’enregistrement audio, des visionnages vidéos réalisées et des confrontations physiques, a arrêté cette décision de sanctions administratives.
Les inspecteurs généraux des deux ministères ont d’ailleurs précisé que les auditions, confrontations et attestations de preuves se poursuivent pour certains mis en cause au niveau des CHU de Cocody et de Treichville, précisant que l’opération de vérification d’allégation se poursuivra en 2022 dans les autres secteurs publics, notamment l’administration fiscale, la justice, l’éducation nationale, le transport.
Bsp/kp