Abidjan-L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à travers son projet « Initiative pêche côtière en Afrique de l'Ouest (IPC-AO) » a organisé au profit des transformatrices de poissons de Sassandra, un voyage de partage d’expérience et de bonnes pratiques à l’utilisation des fours FAO Thiaroye de transformation (FTT), selon une note d’information transmise à l’AIP.
La visite qui s'est déroulée du 23 au 27 janvier 2022 a permis de partager des expériences et des bonnes pratiques dans l'utilisation des fours FTT et pour les femmes de Sassandra de s'inspirer de l’expertise et de l’expérience des femmes de Locodjro.
« C’est un véritable plaisir d’avoir pris part à cette visite de partage de bonnes pratiques qui a été très enrichissante pour nous. A Sassandra, nous avons encore recours à des méthodes traditionnelles de fumage de poisson. Nous sommes ainsi exposés à de nombreuses maladies. Alors que les fours FTT préservent notre santé, offrent des meilleures conditions sanitaires de fumage et de conservation » a commenté Mme Kouassi Emma, mareyeuse à Sassandra sollicitant l’appui de la FAO en vue de doter les mareyeuses de Sassandra de ces fours.
Répondant aux doléances des femmes, le représentant résident de la FAO en Côte d’Ivoire, Samy Gaiji a promis accroître les investissements de son institution dans ce domaine pour soulager ces opératrices économiques.
« J’ai tenu à être sur le terrain pour échanger avec les femmes de Locodjro et celles de Sassandra en vue de comprendre les défis à relever dans le cadre de leur activité. A cet effet, je tiens à indiquer que la FAO va accroitre son investissement en mettant à la disposition des mareyeuses de la zone d’Abidjan et celles de Sassandra, des fours améliorés, respectueuses de l’environnement » a-t-il déclaré.
Le poisson est un aliment très prisé en Côte d'Ivoire mais sa conservation demeure une préoccupation pour les transformateurs travaillant dans les chaînes de valeur de la pêche artisanale dont la plupart sont des femmes.
Beaucoup de ces femmes ont recours à des techniques traditionnelles de fumage à forte intensité de main-d'œuvre qui les exposent à des conditions de travail difficiles (émanation de fumée toxique, chaleur intense pendant de longues périodes).
En réponse, le projet de la FAO IPC-AO fait la promotion de bonnes pratiques, comme l’utilisation des fours FTT qui offrent plusieurs avantages aux consommateurs par des produits sûrs et de qualité, contribuant ainsi à réduire les pertes post capture et aux productrices en réduisant considérablement leur exposition à la chaleur et fumées nocives et brûlures.
Bsp/ask