Le président de l’Organisation interprofessionnelle agricole anacarde (OIA-Anacarde), Bêh Soro, appelle l’Etat à renforcer le dispositif sécuritaire des noix de cajou, pour faire barrage au trafic illicite du produit vers les pays limitrophes.
Lors d’une rencontre d’échanges avec les producteurs, tenue mercredi 09 mars 2022 à Korhogo, Bêh Soro les a interpellés sur la vente irrégulière de leurs produits à l’étranger. Il a également alerté tous les acteurs de ce domaine d’activité sur la dangerosité de cette pratique.
M. Bêh a surtout interpellé l’Etat ivoirien à renforcer le dispositif sécuritaire pour régler définitivement la question de la fuite des produits agricoles en général et surtout celle de l’anacarde vers les pays limitrophes, car cette situation est à l’origine de la baisse du volume des ventes officiellement déclarées dans les régions productrices.
« Nous invitons l’Etat à accroître le renforcement du dispositif sécuritaire du régulateur à travers la mise en place d’une brigade spéciale de lutte contre la fuite de nos produits, à l’image de celle de l’orpaillage. Chose qui permettra aux agents régulateurs, aux producteurs, aux acheteurs et aux exportateurs de mener à bien leur travail », a déclaré le président de l’OIA-Anacarde.
M. Bêh a, pour finir, invité tous les principaux acteurs du secteur de l’anacarde sur la stricte observation des règles de commercialisation fixées par le gouvernement à travers l’autorité de régulation de la filière.
La Côte d’Ivoire est le premier pays producteur mondial de noix de cajou, avec une production estimée à un million de tonnes à la campagne de 2021. Ce volume record est en hausse de 18% par rapport au résultat enregistré lors de l’exercice 2020 qui était de 848 000 T. La filière anacarde occupe environ 400 000 producteurs et représente la 3ème source de devises du secteur agricole derrière le cacao et le caoutchouc naturel.
(AIP)
krk/eaa/cmas