Toumodi ville carrefour, ville de brassage, de toutes les communautés et de tous les peuples, porte d’entrée du Bélier a donné le ton des festivités, vendredi dernier, avec l’ouverture du festival « Paquinou Eklôliké » En présence d’élus, cadres, d’un nombre important de chefs traditionnels et des autorités administratives, Toumodi qui ressort peu à peu sa tête de l’eau de la cohésion, de la fraternité, renoue avec le vrai vivre ensemble, avec amour des uns pour les autres. « Paquinou Eklôlilké », initiative de Mlle Dorcas N’Dakpri, pour qui cette première édition marque la réconciliation dans cette région pour valoriser la culture du peuple baoulé d’où le thème « Valorisation et pérennisation de notre immense patrimoine culturel ». « La ville de Toumodi au centre de notre beau pays, porte d’entrée du pays baoulé, tout près de tous et loin de nulle part, carrefour de brassage et donc d’amour, mérite qu’on s’y attarde un peu. Elle a de tout temps tiré le meilleur de ce métissage pour offrir à ce pays le meilleur de ses enfants. Hier comme aujourd’hui, Toumodi a donné et donne encore des cadres qui ont fait et font la fierté du pays. Ce brassage qui façonne notre esprit d’ouverture a permis avec tous les enfants de Toumodi sans distinction de chapelle de régler la grave crise sans précédent que nous avons connue et de retrouver progressivement notre vivre ensemble légendaire… », a-t-elle fait connaître non sans oublier de rendre hommage au « Dady » de tout Toumodi et de la Côte d’Ivoire, cet homme modèle, cet homme d’Etat, qui aux côtés de Félix Houphouët-Boigny, a contribué fortement à bâtir et jeter les bases du développement de la Côte d’Ivoire et sa ville natale Toumodi, dont il a été maire. Il s’agit du patriarche Camille Alliali, patron du festival « Un symbole pour le pays et son peuple Baoulé dans sa pluralité et sa diversité. Je voudrais, par ma modeste personne être le porte-voix du grand peuple de Toumodi et par-delà le peuple Baoulé pour rendre un hommage mérité au ministre d’Etat Camille Alliali… », a indiqué Dorcas N’Dakpri qui a émis le vœu de voir son festival être pérenne.
Avec elle, le maire Koné Idrissa, heureux de voir ce rêve se réaliser, a félicité l’initiatrice et annoncé la pérennisation dudit festival. Aussi a-t-il salué la cohésion et la réconciliation retrouvée dans sa commune « Paquinou 2022 est une joie pour nous car certains évènements ont fait que nous n’avons pas pu fêter les paquinou passés. Et donc nous avons saisi l’opportunité offerte par notre sœur Dorcas que nous avons encouragée. Paquinou à Toumodi doit être des moments de rassemblement, mais surtout de célébration de la paix et de la cohésion. Qui n’a jamais fait défaut à Toumodi. C’est dommage, c’est malheureux qu’on ait eu cet accident de parcours après deux siècles mais c’est ça aussi la vie, il y a des hauts et des bas, c’est arrivé il faut maintenant avoir la force d’avancer et c’est ce que nous faisons à travers ce regroupement », a-t-il dit avant de faire noter que ce festival prend la relève de paquinou du Bélier « Nous souhaitons que le Conseil régional se joigne à nous pour les prochaines éditions afin qu’ensemble, de Toumodi nous lançions la paix par la culture. »
Quant à Godefroy Touhou, secrétaire général 1 de la Préfecture de Toumodi, au nom du préfet, Gueu Patrice, a félicité les organisateurs du festival et invité les parents à faire en sorte que leurs progénitures s’approprient des valeurs culturelles de leur région. Car selon lui, la dégradation de la société et des jeunes tire l’une de ses causes par le manque de connaissance des cultures par ceux-ci. Avant d’ouvrir le festival, plusieurs danses traditionnelles notamment le Goly, le Gbô et plusieurs artistes tradi-modernes à l’image d’Adéba Konan et la grande Bétika ont donné le ton dudit festival. Un concert géant en live avec Yodé et Siro a clôturé le festival.
JEAN PAUL LOUKOU
