Man - Les producteurs de la région du Tonkpi, majoritairement des femmes, ont été instruits sur l’utilisation d’une application qui permet de détecter les maladies du manioc et ses ravageurs à la salle Amadou Gon Coulibaly de l’hôtel de ville de Man, mardi 26 avril 2022.
Dénommée ‘’PlantVillage Nuru’’, cette application intelligente permet, à partir d’une photo de la feuille de manioc, de diagnostiquer les maladies dont souffre le plant et les rongeurs qui l’attaquent.
Cette nouvelle technologie qui vise à aider les acteurs de la filière manioc à performer leur rendement, est vulgarisée par le Centre régional d’excellence Wave (Central and West African virus Epidemiology) pour les phytopathogènes transfrontaliers et ses partenaires.
L’application permettra de freiner quelque peu les nombreuses maladies à l’origine de la faible productivité du manioc dans les différentes contrées de la région, indique-t-on.
A partir d’un téléphone Android, l’utilisateur peut télécharger l’application qui donne les informations sur les maladies du manioc et les moyens de lutte concrets pour limiter la propagation des maladies virales dans son champ.
les producteurs de manioc du Tonkpi invités aux bonnes pratiques culturales
Le président d’une coopérative productrice de manioc à Sangouiné, Ouattara Siaka, a jugé capitale, la formation dispensée aux producteurs locaux, car elle va permettre d’acquérir les bonnes pratiques pour booster localement la production du manioc, a-t-il ajouté.
Dénommée « Ensemble sauvons notre manioc », la campagne de sensibilisation à l’utilisation de l’application a démarré en mars 2022 et va toucher tous les acteurs de la chaine de valeur du manioc et les médias pour relever les dangers liés aux maladies virales, leur impact sur la productivité agricole et la sécurité alimentaire et financière en Afrique de l’Ouest et du Centre.
A Man, des séances pratiques ont eu lieu pour aider les producteurs à reconnaître les symptômes des maladies et les conseiller sur les bonnes pratiques agricoles dans le Tonkpi.
Aliment de base pour près de 500 millions d’Africains, le manioc est un tubercule transformé en de multiples produits dérivés. En Côte d’Ivoire, le manioc représente également une importante source de revenus pour de nombreuses familles qui font face à plusieurs maladies virales dont les principales sont la maladie de la mosaïque du manioc (CMD) et la maladie de la striure brune du manioc (CBSD).
Méconnues du grand public et de nombreux acteurs de la filière, ces maladies provoquent un désastre dans la chaîne de production du manioc et la sécurité alimentaire et financière des cultivateurs en Afrique.
(AIP)
Ebd/kp