Yamoussoukro, Les substances chimiques à la base des propriétés de plusieurs essences forestières de Côte d’Ivoire ont été identifiées dans le cadre du projet B4AP piloté par l’enseignante-chercheure à l’Institut national polytechnique Houphouët-Boigny (INP-HB), Prof Niamké Bobelé qui a animé une conférence sur le sujet, mercredi 27 avril 2022 à Yamoussoukro.
Ces substances, isolées, vont permettre d’améliorer la durabilité d’autres arbres importants de la flore ivoirienne parce qu’elles sont tirées d’espèces dites durables, c’est-à-dire celles qui ne subissent pas de transformation et « qui ne se dégradent pas dans l’environnement ».
« Aujourd’hui pour les espèces qui ont été prises en compte par le projet, on peut prédire certaines propriétés telles que la résistance physique, le comportement vis-à-vis d’un trempage dans l’eau et comment ils résistent dans l’environnement », a expliqué la coordonnatrice du projet.
Selon Prof Bobélé, « on peut par exemple améliorer aujourd’hui la durabilité du fromager, une espèce pas du tout durable. Lorsqu’on l’imprègne avec nos substances on gagne deux classes de durabilité ».
Face à la réduction au fil des ans des espaces forestiers, le projet examine avec sérieux la possibilité de domestiquer certains arbres rares de sorte à réduire la pression sur les espèces nobles fortement demandées aujourd’hui.
Le projet B4AP, conduit dans le cadre du Contrat de désendettement et de développement (C2D) conclu entre la France et la Côte d’Ivoire, est implémenté en partenariat avec Madagascar, « un pays qui regorge d’une biodiversité exceptionnelle ».
Il consiste à valoriser les espèces forestières à travers toutes les molécules qu’elles sont susceptibles de contenir et qui pourraient être mises à profit pour l’Homme dans les domaines de la santé, l’agriculture et la construction.
(AIP)
gso/cmas
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