La ministre du Plan et du développement, Nialé Kaba, participe aux côtés du Président de la République, Alassane Ouattara, et des membres du gouvernement, au Forum des marchés émergents, depuis le lundi 16 mai 2022, à Paris. Le Forum des Marchés Emergents, réunit plusieurs personnalités du monde politique, économique et de la finance, vise à réduire les inégalités entre les pays en facilitant, notamment, l’échange d’expériences, et est à sa 6e édition. Au cours du panel animé hier mardi 17 mai et dont elle prenait part, sur la thématique : « Agriculture, changement climatique et technologie », la ministre Kaba Nialé a rappelé les politiques ivoiriennes en matière de développement de l’agriculture entrepris par la Côte d’Ivoire.
Il s’agit « d’importantes réformes et des investissements massifs dans le secteur agricole pour mieux exploiter le potentiel du pays et promouvoir des chaînes de valeurs durables. Les reformes et actions sont mises en œuvre à travers le Programme national d’investissement Agricole de Deuxième génération 2018-2025 (PNIA 2) et le Plan national de développement 2021-2025 » a-t-elle révélé et d’indiquer que « La mise en œuvre du PNIA 2 a nécessité des intentions d’investissements qui se chiffrent à environ 1 799,79 milliards F CFA sur 2 400 milliards FCFA pour la phase 2018-2021, soit un taux de mobilisation de 75%. Ces financements sont orientés vers plusieurs composants notamment, le développement et l’amélioration des facteurs de production ; les infrastructures marchandes (pistes rurales, infrastructures de commercialisation, de stockage, …) et ; les infrastructures de transformation (zones de transformation, hub de transformation, Marchés de gros ou agricenters).
Elle a insisté sur la volonté de la Côte d’Ivoire de « la transformation locale des matières premières (cacao, anacarde, produits miniers), le renforcement de la production vivrière et la gestion durable des effets négatifs du changement climatique ». Profitant de cette tribune, elle a proposé des solutions dont les plus importantes sont de développer les chaines de valeurs agricoles et industrielles par la sécurisation et l’accessibilité du foncier, en particulier pour les petits fermiers, ainsi que la modernisation de leurs exploitations.
Aussi suggère-t-elle d’entreprendre des investissements adaptés dans l’agriculture, notamment le renforcement des capacités de recherches, la mécanisation, l’innovation des techniques de production et de maîtrise de l’eau et la digitalisation de l’agriculture depuis les questions e-services (prévisions météo, conseil agricole, la disponibilité des intrants, paiements numériques facteurs, les plateformes informatisées de financements.
JEAN PRISCA