La volonté du Président de la République d’insuffler une nouvelle dynamique de développement, celle de réaliser la transformation économique et sociale nécessaire pour hisser la Côte d’Ivoire, au rang des pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure, ne peut être possible qu’à travers le Plan de Développement (PND 2021-2025). Consciente de cette importante mission, la Ministre du Plan et du Développement ne rate aucune occasion pour appeler tous les partenaires à son financement.
Ce jeudi 02 juin 2022, à Charm El Cheickh, en Egypte, où elle participe aux Assemblées Annuelles du Groupe de la Banque Islamique de Développement (BID), Nialé Kaba a invité la BID et tous les partenaires financiers présents à soutenir la Côte d’Ivoire à travers le financement du PND 2021-2025. « Je voudrais profiter de ce cadre pour demander le soutien de la Banque à notre plan, et lui demander de porter le plaidoyer pour que les pays africains membres disposent de financements adéquats. Je profite de cette tribune pour inviter tous les partenaires institutionnels et les investisseurs privés à participer au groupe consultatif pour le financement du PND 2021-2025 de CI qui se tiendra le 15 juin 2022 à Abidjan », a-t-elle appelé.
Bien avant, elle s’est prononcée sur la résilience de l’économie. « Après deux décennies de crises socio-politique et sécuritaire survenues entre 1990 et 2010, la Côte d’Ivoire, sous le leadership d’Alassane Ouattara, président de la République, a retrouvé la paix et la stabilité politique depuis 2011. Ainsi, elle a enregistré une croissance robuste du PIB réel avoisinant 8% en moyenne annuelle sur la période 2012-2019 », a rappelé le ministre Kaba, qui confie que face à la pandémie à covid-19, l’économie ivoirienne a été fortement résiliente, avec un taux de croissance du PIB de 2% en 2020 et estimé à 7 % en 2021. Selon elle, la Côte d’Ivoire n’a pas sombré à la suite de la longue crise socio-politique qu’elle a vécue. « La résilience dont elle a fait preuve est imputable aux fondements solides de l’économie, aux réformes structurelles de grande ampleur et à la mise en œuvre efficace de son plan de relance économique, social et humanitaire », a-t-elle expliqué. Ajoutant que la Côte d’Ivoire a amélioré l’environnement des affaires, et avec ses partenaires, redynamisé les communautés économiques régionales (UEMOA et CEDEAO). Aussi, la ministre du Plan et du Développement a-t-elle fait savoir que cette résilience est également due aux importants appuis financiers que ses partenaires lui ont apportés pour traiter les fragilités sur le plan sécuritaire, relever les secteurs sociaux, restaurer et renforcer les infrastructures économiques suite à la crise post-électorale de 2010. « A cet égard, il me plaît de rappeler tout l’espoir que mon pays met dans le rôle que pourrait jouer la ZLECAF dans l’émergence du continent », a-t-elle laissé entendre. C’est pourquoi, elle a tenu à exprimer toute la gratitude des autorités ivoiriennes pour l’apport de la Banque islamique de développement (BID) qui a été l’un des partenaires bilatéraux les plus importants dans l’accompagnement de la Côte d’Ivoire pour sa sortie de crise. « Ses financements sont passés de moins 100 millions de dollars à en 2010 à plus 2 milliards de dollars tous guichets confondus.
Évoquant les perspectives avec la banque, la ministre soutient qu’une nouvelle phase se dessine dans le partenariat, centrée sur la Riposte, la Restauration et la Relance (3R). A cet effet, pour l’année 2022, 400 millions de dollars sont attendus dans ce cadre. « L’ambition du Gouvernement ivoirien est d’aller encore plus loin dans sa transformation sociale et économique. En privilégiant une plus grande transformation sur place de nos matières premières qui ont jadis fait sa force (cacao, anacarde, produits miniers), en restaurant ses sols et en mettant le cap sur la sécurité et la souveraineté alimentaire, en créant des systèmes sanitaires et de protection sociale résilients, en créant des millions d’emplois pour les femmes et ses jeunes », a expliqué Kaba Nialé.
Rappelons que les réunions annuelles offrent l’occasion de tenir des consultations plus ou moins élargies, et de nature formelle ou informelle. Dans le cadre de ces rencontres internationales se tiennent les séances plénières des Conseils des gouverneurs et des Assemblées Générales, la table ronde, les événements de partage de connaissance, les forums. Par ailleurs, cette Réunion Annuelle sera l’occasion pour la délégation ivoirienne d’organiser des activités sur la tenue du Groupe Consultatif, pour la mobilisation des ressources dans le cadre de la mise en œuvre du Plan National de Développement 2021-2025.
Cyprien K. avec sercom