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Société Publié le vendredi 10 juin 2022 | Abidjan.net

Assurance : L’ASA-CI mobilise tous les acteurs de la sécurité routière pour reformer le système de constat des accidents routiers

© Abidjan.net Par DR
Assurance : L’ASA-CI mobilise tous les acteurs de la sécurité routière pour reformer le système de constat des accidents routiers

Dans l’optique de contribuer à la célérité du système de constat des accidents de la voie publique et de faciliter les processus de paiement des indemnités liées aux sinistres, l’Association des Sociétés d'Assurances de Côte d'Ivoire (ASA-CI) a entrepris de réunir tous les acteurs de la sécurité routière autour d’un séminaire « Diagnostics-solutions », qui s’est tenu les 7 et 8 juin 2022, à la maison de l’entreprise, sise au plateau (immeuble CGECI). La Police Nationale, la Gendarmerie Nationale, la Direction des Assurance, l’Office de la Sécurité Routière, le Ministère de la justice, Quipux et le Ministère des transports sont entre autres les partenaires de l’association qui ont participé, ces deux jours, à faire bouger les lignes…


Dans son allocution d’ouverture, le président de l’ASA-CI, M. Mamadou G.K. KONE, a précisé que cette nouvelle initiative s’inscrit dans le cadre de la transformation structurelle amorcée depuis bientôt une année dans le secteur de l’assurance en vue d’accélérer la cadence des indemnisations. L’année dernière en effet, les engagements pris au sortir du précédent séminaire du même genre, avaient permis de mobiliser en l’espace de trois (3) mois, plus de six milliards de francs CFA pour régler les sinistres qui étaient en attente. Pour ne plus accuser de retards ni retomber dans les mêmes déboires, il a surtout invité les acteurs à développer une nouvelle vision, de sorte à adopter des reformes fortes et courageuses.


Se référant à l’article 230 du code CIMA qui prescrit les délais de transmission des constats d’accident et procès-verbaux aux compagnies d’assurance, le représentant du Ministre de l’Economie et des Finances, M. Jacques Assahoré KONAN (par ailleurs Directeur Général du Trésor et de la Comptabilité publique) s’est indigné des contreperformances que continue d’afficher le mécanisme actuel en la matière. Il a donc prié les séminaristes de se donner à fond pour trouver des solutions durables à cette problématique.


Outre la célérité du système en général et des règlements des sinistres en particulier, les résultats de cette approche pluridisciplinaire auront le mérite de soulager les victimes, de décongestionner le trafic routier (notamment dans le district autonome d’Abidjan), d’optimiser les interactions entre toutes les parties prenantes et satisfaire par ricochet le bien-être des populations.


Débutée sur le coup de neuf (9) heures, la journée diagnostic du mardi a été meublée de deux sessions : la première étant dédiée à un état des lieux censé identifier les facteurs de vulnérabilité de l’écosystème actuel et la seconde consacrée à l’inventaire des propositions concrètes, en guise de prémices à des reformes.


Dans son exposé entamant la première session, M. COULIBALY Kounvolo, Chef de service du Commissariat de Police de la Voie Publique d’Abidjan, a dépeint le sombre tableau de la sécurité routière et les faiblesses du système. Au cours des cinq (5) dernières années en effet, le pays a enregistré en moyenne par an, plus de douze mille (12.000) accidents corporels, mille deux cent (1.200) tués et plus de vingt-et-un mille (21.000) blessés pour des pertes économiques estimées à 3% du PIB. Le pire, le district d’Abidjan produit 60% des statistiques nationales selon l’OSER. En dehors du manque de ressources matérielles et informatiques, le processus de constat d’accidents souffrirait entre autres de la lenteur des acteurs censés apporter leurs expertises dans les constats des faits et du coût des certificats médicaux. De même, le Colonel KOUAKOU Koffi Serge de la Gendarmerie Nationale a mentionné les embarras dans la prise des auditions des victimes, des civilement responsables et ayants droit. Ensuite, l’intervention de M. Daniel DIALLO, Secrétaire Général de l’ASA-CI, a permis notamment de relever les obstacles dans l’établissement des constats, même amiables, en cas de carambolage et de désaccord des parties. Ils se sont tous accordés sur la nécessité de la vulgarisation d’un nouveau modèle de constats amiables en cas de dommages matériels et l’amélioration des interactions entre acteurs du système.


La seconde session, marquée par les communications de M. Dominique ANGOA (Sanlam Assurance), Mme Marie Cathérine AYOMAN (QUIPUX) et M. Gninadema SORO (ATLANTIQUE Assurances), a d’ailleurs permis d’aborder le sujet. Après avoir exploré le benchmark observé dans d’autres pays, ils ont proposé respectivement de nouvelles logiques d’interaction sur le terrain, une solution technologique pour mutualiser les processus (impliquant les sinistrés eux-mêmes) et des stratégies pour améliorer les collaborations entre acteurs en matière d’indemnisation.


La journée du mercredi a quant à elle été consacrée aux ateliers de formulation des résolutions concrètes et à l’adoption des actes qui en découlent. Les résolutions ainsi adoptées, les parties se sont engagés à en faire une réalité.


Créée depuis le 21 décembre 1956, sous la dénomination de Groupement des Assureurs, l’ Association des Sociétés d'Assurances de Côte d'Ivoire dans sa version actuelle a pour principales missions de promouvoir l’assurance et la réassurance, d’apporter des recommandations aux problématiques de l’assurance tout en servant d’interface entre les différentes parties impliquées dans ce secteur. Composée de 42 Sociétés membres, cette organisation compte bien continuer de faire progresser les choses.



A. N

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