x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Société Publié le vendredi 17 juin 2022 | APA

Recherche: la Côte d'Ivoire annonce un "appel à projets spécial femme"

© APA Par Cissé T.
Cérémonie de présentation des résultats des projets financés par le Fonds pour la Science, la Technologie et l’Innovation (FONSTI)
Après 12 mois d’exécution, 4 des 33 projets financés par le Fonds pour la Science, la Technologie et l’Innovation (FONSTI) ont présenté ce jeudi 16 juin 2022, à Abidjan-Marcory, leurs résultats de recherche.

Abidjan Le Fonds pour la science, la technologie et l'innovation (Fonsti) de Côte d'Ivoire lancera, en septembre 2022, un "appel à projets spécial femme", a annoncé jeudi son secrétaire général, Dr Yaya Sangaré.  

"Nous voulons porter à la connaissance de tous les enseignants chercheurs, les responsables d'universités et des centres de recherches, qu'en septembre 2022, nous allons lancer un appel à projets spécial femme", a déclaré Dr Yaya Sangaré.

Il  s'exprimait à l'occasion de la présentation de projets financés par le Fonsti. Depuis sa création, en 2020, le fonds a financé 33 projets de recherches, mais seulement quatre achevés à ce jour, ont été dévoilés devant le public. 

 

Il a assuré la disponibilité du Fonsti à "soutenir la communauté scientifique nationale pour la réalisation de projets de recherches de qualité excellentes, susceptibles d'avoir un impact bénéfique sur le développement durable" du pays.   

Pour Dr Yaya Sangaré, "un pays qui importe toutes les connaissances et technologies nécessaires à son développement est un pays qui recule". Il a souhaité qu'une grande partie des savoirs nécessaires au développement du pays soit produite en Côte d'Ivoire.

"Nous avons les capacités humaines pour le faire", a-t-il dit. Pour atteindre pleinement cet objectif, le Fonsti qui constate que "16% de ses lauréats sont des femmes", veut encourager la gente féminine à s'investir dans la recherche.  


En outre, poursuivra-t-il, le fonds souhaite travailler de concert avec le ministère du Plan et celui de l'économie "pour éviter que la recherche ne fonctionne en apesanteur, déconnectée de son milieu et les projections sur le futur", mais prenne en compte les attentes des communautés.

Le premier projet de recherche, portant sur le renforcement de la résilience organisationnelle des entre entreprises ivoiriennes, a été présenté par le professeur Henri Bah, qui a développé des outils pour se relancer après une crise.

Selon lui, la résilience organisationnelle prend en compte la dimension antécédent, la dimension anticipation (au regard des pratiques, construction des scénarios d'évolution), là dimension réaction.


Il a relevé également la dimension adaptation, la dimension absorption (en vue d'une reprise d'activité et la dimension renouvellement. Son étude ressort une faible capacité des entreprises ivoiriennes en termes de résilience. 

Le second projet de recherche, soutenu par le professeur Hugues Koné, concernait la gestion de l'information au plus fort de la crise sanitaire de Covid-19. Sur 1000 enquêtés, 98% connaissaient la maladie, mais il y avait un respect limité des mesures barrières.

Sa recherche montre que la communication publique a bien soutenu la riposte de la pandémie de Covid-19. Comme bémols, après des débuts difficiles, les messages diffusés comprenaient des "incommunications".    

 

Quant au troisième projet de recherche, développé par Dr Jérôme Kouakou Konan, il révèle qu'au niveau du Parc national de la Comoé, l'un des plus importants du pays, l'Office ivoirien de la protection des parcs, doit revoir sa stratégie pour repousser les agressions de la faune et la flore.

Les résultats du quatrième projet de recherche, présentés par Dr Moussa Koné, sur la cacaoculture dans le bas-sassandra, dans le Sud-Ouest ivoirien, montre le mode d'acquisition des terres: par héritage, transaction ou don.


Le foncier dans cette zone du pays, de même que plusieurs localités en Côte d'Ivoire, n'est pas sécurisé. Les populations autochtones, se disant naturellement propriétaires, ne jugent pas nécessaire de faire un titre de propriété onéreux pour leurs bourses. 

Dr Koné recommande au Conseil café cacao, l'organe de régulation de la filière de s'impliquer afin que les producteurs aient un titre foncier pour éviter des conflits. Par ailleurs, l'acquisition du certificat foncier comprend près de 18 procédures, ce qui ne les motive pas.

  

AP/ls/APA

PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Société

Toutes les vidéos Société à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ