Le ministre Alain-Richard Donwahi, président de la 15e Conférence des Parties (COP15) de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification et la sècheresse, a mis en exergue les enjeux économiques de la sécheresse, hier vendredi 17 juin, à Madrid, en Espagne.
Cela, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse. Devant des dirigeants venus du monde entier, il a fait savoir que dans la plupart des pays, les années de sécheresse sont répertoriées comme des années de ralentissement économique. D’autant plus que bon nombre d’États ont leurs économies essentiellement dépendantes du secteur primaire. « Cela signifie qu'ils dépendent d'une fine couche de sol et de quelques millimètres de pluie.
Lorsque la pluie n'arrive pas à temps et en quantité, elle provoque des perturbations majeures », a-t-il expliqué. Avertissant que couplée à des sols dégradés, la crise peut se transformer en catastrophe.
« C'est pourquoi je suis ravi que le "Programme Héritage " ait été annoncé par le président Ouattara lors du Sommet des chefs d'Etat lors de la 15e Conférence des Parties à l'UNCCD, en mai dernier, à Abidjan, pour intégrer la gestion durable et la restauration des sols parmi les priorités de l’action gouvernementale », a fait savoir le président la COP 15. Pour qui, le thème « Se relever ensemble de la sécheresse » est un bon début. Tout en prévenant qu’aucun pays n'est à l'abri de la sécheresse. Riche ou pauvre. « Certes, les effets de la sécheresse frappent plus durement les pays les plus pauvres.
Mais plusieurs pays mieux nantis commencent à ressentir les effets de la sécheresse, notamment, l’Australie, les États-
Unis, l’Espagne qui nous accueille aujourd’hui », a révélé Alain Richard Donwahi. Il en veut pour preuve l'U.E et le Royaume-Uni où les pertes annuelles dues à la sécheresse sont actuellement estimées à environ 9 milliards d'euros et prévues à atteindre plus de 65 milliards d'euros sans action climatique significative.
C’est pourquoi, l’ex-ministre ivoirien des Eaux et Forêts pense que Madrid offre l’occasion d’amplifier le souffle nouveau que les parties veulent donner à la COP 15. « Nous devons marquer l’histoire par une action résolue en faveur de la mise en œuvre des objectifs des conventions de Rio », a-t-il conclu.
JP (Source : Sercom)
In Le Nouveau Réveil / Samedi 18 & Dimanche 19 Juin 2022 - N°6087 // www.lereveil.net