La ville d’Abidjan a accueilli, du 28 au 02 juillet 2022, des maires des cinq continents dans le cadre de la COP des villes francophones. L’événement qui s’est déroulé au palais de la Culture de Treichville était l’occasion pour ces élus locaux de réaffirmer leur engagement et le rôle déterminant de l’échelle locale pour atténuer le réchauffement climatique et s’adapter à ses conséquences. D’où l’appel lancé depuis Abidjan, quant à la mobilisation pour la COP 27.
La première ‘’COP des villes’’, ce rendez-vous initié par l’Association internationale des maires francophones (AIMF), présidée par la maire de Paris, Anne Hidalgo, selon le ministre gouverneur du District autonome d’Abidjan, Robert Beugré Mambé, a connu un franc succès. C’est au moins 400 métropoles du monde qui ont effectué le déplacement d’Abidjan. « Affirmer la place centrale des villes en matière d’action climatique, c’est aussi dénoncer l’état actuel des engagements climatiques des États et des investissements encore trop souvent défavorables au Climat. Les engagements de la dernière COP à Glasgow ne permettront pas de respecter l’Accord de Paris. Les mécanismes internationaux, malgré l’élan immense donné par la COP21, ont besoin d’un nouveau souffle pour limiter les conséquences du dérèglement climatique qui affectent déjà durement et durablement de nombreuses régions du monde, et la mobilisation des bailleurs internationaux est encore trop faible. Face à la pénurie des ressources, à la protection de la santé, à la transformation urbaine, il est temps de faire naître de nouvelles coopérations » a mentionné la déclaration d’Abidjan. Entre autres actions urgentes, les métropoles vont accélérer la mise en œuvre de leurs plans climat et développer des stratégies renforcées d’adaptation aux conséquences du réchauffement climatique. La maire de Paris et bien d’autres participants, ont insisté sur l’implication des pouvoirs publics et les bailleurs de fonds dans le financement des plans climats. Les maires francophones souhaitent plus d'investissements dans les énergies renouvelables, comme des éoliens et des panneaux solaires, mais aussi une aide accrue aux banques pour ‘’faciliter l'accès direct aux financements des projets climat.
A l’image des autres villes, le ministre gouverneur Beugré Mambé a fait savoir qu’Abidjan a aussi son plan climat. « Nous avons vu que le mécanisme de l’habitat - le réfrigérateur, le climatiseur - pèse sur au moins 30 à 40 % sur la production de gaz à effet de serre. Le deuxième élément, ce sont les transports qui représentent à peu près 10 à 15 %. Le troisième élément, ce sont les déchets qui représentent 10 à 15 % aussi. Sur cette base, nous avons identifié au moins 55 actions pour corriger cela » a relevé le ministre gouverneur.
JB KOUADIO