Dans le cadre des discussions qui vont s’ouvrir avec la primature dans le cadre de la future trêve sociale souhaitée par le gouvernement, la Centrale ivoirienne des syndicats libres, la CISL DIGNITE a réagi par la voie de son secrétaire général, David Bli Blé. Au cours d’un échange avec la presse organisé dans le cadre de la tribune de la CISL DIGNITE, celui-ci s’est félicité du bilan de la dernière trêve sociale et de ses retombées. Toutefois, Blé Bli David, au nom de la CISL DIGNITE, a déploré « le non-respect de la liberté syndicale avec plusieurs cas de violations. Nous en voulons pour preuves : La suspension abusive des salaires et les retenues disproportionnelles. Le blocage des comptes d'épargne des fonctionnaires en grève. Les mutations et affectations abusives, etc. » Aussi, la CISL DIGNITE voudrait-elle rappeler que « les grèves qui ont eu lieu résultent de la divergence liée à l'interprétation de la notion de trêve sociale par les différentes parties. Si pour les organisations syndicales, la trêve sociale représente une opportunité de privilégier le dialogue permanent en ce qui concerne les nouvelles revendications, pour la plupart des membres du gouvernement et surtout pour les animateurs de la haute administration publique, la trêve sociale équivaut à la reddition des organisations syndicales qui mettraient ainsi en berne toutes leurs revendications ». Et à la Centrale DIGNITE de dénoncer : « C'est une mauvaise lecture de la trêve que les responsables de notre administration devront rectifier s'ils veulent que les futurs accords soient porteurs de paix sociale car, pour les syndicalistes que nous sommes, la liberté syndicale et le droit à la négociation nous tiennent à cœur ».
Par ailleurs, la CISL DIGNITE constate qu'au même moment où le gouvernement s'engage à améliorer les conditions de vie et de travail des fonctionnaires et agents de l'Etat qui sont éprouvés par des difficultés financières énormes, ce même gouvernement prend des mesures impopulaires au niveau de la cherté de la vie. « Nous en voulons pour preuve les augmentations du prix du carburant, des denrées alimentaires de première nécessité et la multiplication des postes à péages sur nos routes et sur nos ponts. La dernière en date, le péage fixé à 1000 F entre Abidjan et Bassam est de trop. Tout concourt donc à reprendre de la main gauche ce que l'Etat a donné ou va donner aux fonctionnaires de la main droite, à l'issue des négociations qui s'annoncent » a tranché Bli Blé David
JEAN PRISCA