Le préfet de la région du Kabadougou, préfet d’Odienné, Famy Kouamé René, exhorte la confrérie locale des chasseurs traditionnels communément appelés « dozos », à mettre de l’ordre dans ses rangs pour pouvoir aider à la sécurisation des personnes et des biens, dans la « confiance ».
« Enlevez tous ceux qui sont mauvais et qui gâtent le nom des dozos pour que la collaboration avec nos forces soit la plus efficace et qu’elle profite à tout le monde. Si vous voulez qu’on vous fasse confiance, il faut que vous assainissiez votre milieu », leur a-t-il fait comprendre lors d’une rencontre tenue jeudi 28 juillet 2022, à la salle de réunion de la préfecture.
Cette rencontre de travail est en rapport avec les derniers affrontements meurtriers entre bandes de jeunes de la ville. La réunion fait suite à une rencontre publique la veille pour publier des mesures arrêtées dont celle de l’interdiction, désormais, du port du fusil de chasse, en milieu urbain, dans le Kabadougou.
Le préfet entretenait les chasseurs traditionnels, premiers concernés par la mesure. « Si vous êtes dozos et que vous vous promenez en ville avec votre fusil, les forces de l’ordre vous arrêteront », a-t-il prévenu.
Il a encouragé, par ailleurs, les dozos à continuer de collaborer avec les forces régulières, surtout au niveau des frontières. « Si votre travail est toléré, c’est parce que vous aidez », a-t-il lancé à ses interlocuteurs.
Les dozos, pour leur part, se sont engagés, par la voix de leur président, Diarrassouba Bakary, à contribuer efficacement à la sécurisation du Kabadougou.
La ville d’Odienné a été secouée, le 13 juillet, par de violents affrontements à l’arme blanche et au fusil, entre deux bandes de jeunes, qui ont entraîné deux morts et fait 12 blessés dont cinq graves.
Le préfet de région avait instauré un couvre-feu d’une semaine, du 13 juillet au 19 juillet. Le calme est revenu.