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Société Publié le mardi 2 août 2022 | APA

Côte d'Ivoire: un mandat d'arrêt émis contre un faussaire de banque en cavale

© APA Par DR
Le palais de justice d'Abidjan

APA - Le substitut du procureur de la République de Côte d'Ivoire, Richard Angbonon, a annoncé lundi que deux faussaires ayant tenté d'escroquer plus de 19,6 milliards Fcfa à une banque ont été condamnés, dont l'un en cavale est visé par un mandat d'arrêt.  


Déclaré coupable des faits, par la Chambre de jugement du Pôle pénal économique et financier pour usage de faux en écriture privée de commerce, de banque et de tentative d'escroquerie de la somme de 19,67 milliards Fcfa, le 28 juillet 2022 , M. Julien Koffi Amon, a été condamné à trois ans d'emprisonnement et à 1 million Fcfa d'amende, a indiqué le substitut du procureur. 


Se désignant comme le représentant de l'entreprise Forex capital markets limited sise à Londres, M. Michel Tebily Digbeu, qui avait émis un formulaire d'un message SWIFT à M. Julien Amon en vue d'un transfert via un ordre de virement frauduleux, a été condamné à une peine d'emprisonnement de 5 ans et à 2 millions Fcfa d'amende.


M. Julien Amon a expliqué qu'il sollicitait pour le compte de sa société un financement de 30 millions d'euros, soit 19,67 milliards Fcfa auprès de Forex capital markets limited pour réaliser des projets immobiliers à Bingerville, a Bassam et à Abengourou. 


Après des vérifications au service SWIFT, la Société ivoirienne de banque (SIB) a constaté de nombreuses anomalies sur le document bancaire, notamment le numéro de compte, l'identifiant international de la banque (Code BIC) et l'adresse utilisée sur le SWIFT, a souligné le magistrat Richard Angbonon, face à des journalistes au Pôle pénal économique et financier d'Abidjan.


En outre, dira-t-il, "la Barclay's Bank de Londres, qui est supposée être la banque émettrice de ce message (SWIFT), indiquait dans un courrier adressé à la banque SIB que le document produit était un SWIFT frauduleux". Ce qui a conduit la banque ivoirienne à saisir la direction de la police économique et financière d'une plainte.


Poursuivant, le substitut du procureur, a relevé qu'il y avait quatre personnes dans une procédure de mise en liberté sous contrôle judiciaire dont "M. Amon Julien et le notaire" jusqu'au jour du verdict. Durant cette période, M. Koffi Amon Julien faisait, selon la justice, une "campagne de dénigrement" contre la SIB, la Bceao et le ministère de l'Économie et des finances. 


Par ailleurs, lui et sa bande évoquaient "le silence coupable de la Bceao dans ce qui serait une confiscation de la somme de 40 milliards Fcfa qui seraient bloqués à la SIB et appartenant à la Société DICI Immobilier". Des "propos diffamatoires" visant ces institutions auprès du public.


Le substitut du procureur a fait savoir qu'"aucun fonds n'a été reçu par'la SIB". La Cellule nationale de traitement des informations financières de Côte d'Ivoire (Centif), l'Association professionnelle des banques et établissements financiers de Côte d'Ivoire (Apbefci) et l'expert judiciaire sollicité par le tribunal à l'effet de vérifier l'authenticité du message SWIFT ont déclaré qu'il a été "falsifié par incorporation de caractères supplémentaires ou modifiés".  


M. Amon "s'est présenté deux fois à l'audience et le jour que la décision a été rendue, nous avons constaté qu'il ne s'est pas présenté. Le tribunal correctionnel a vidé sa saisine et par conséquent a décerné un mandat d'arrêt à son encontre (et) ce mandat d'arrêt sera exécuté", a précisé le substitut du procureur.  


AP/ls/APA

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