Abidjan - Le Programme national de lutte contre le cancer (PNLCa) plaide pour la création d’infrastructures pour lutter contre le cancer, afin d’éviter de se laisser surprendre par « le chef bandit des maladies ».
« Le cancer est la première cause de mortalité en France, au Japon, en Chine. Et aux Etats Unis, c’est la deuxième cause de mortalité. Cela veut dire que, quelle que soit la situation, la Côte d’Ivoire doit faire face au cancer et il faut éviter de se faire surprendre. Il faut prendre des précautions et commencer à créer des infrastructures », a notamment lancé Dr Krass Innocent Noël, représentant le coordonnateur du PNLCa, lors de la remise de près de 200 livres du Rotary Club Abidjan les perles à la bibliothèque de l’unité d’oncologie pédiatrie de CHU de Treichville, samedi août 2022.
Pour Dr Krass, la Côte d'Ivoire est dans la phase de transition écologique. Elle était auparavant accablée par les maladies infectieuses, notamment "le trio infernal du paludisme, de la tuberculose et du VIH- SIDA", mais aujourd’hui l’on note une amélioration de son système de santé.
« Quand tu améliores ton système de santé et que tu maîtrises les maladies infectieuses, tu as toujours en face de toi le cancer, qui est lié aussi au changement du mode de vie. On commence à être très moderne et donc, le cancer est inévitable, il faut éviter de se faire surprendre par le cancer et prendre des précautions », a-t-il insisté.
Krass Innocent estime que tout système de santé performant dans le monde, se retrouve toujours face à ce qu’il appelle « le plus grand bandit des maladies, le chef bandits des maladies qui est le cancer ».
Un plan national stratégique de lutte contre le cancer de 2022 à 2025 a été mis en place par le Programme national de lutte contre le cancer, destiné à réduire de 10% les mortalités liées aux cancers dans le pays.
Le PNLCa enregistre autour de 17.000 cas de cancer chaque année, avec 68% de taux de décès, rappelle-t-on.
Selon un rapport de l’Unité d’Oncologie pédiatrique du CHU de Treichville, 70% des patients du cancer sont démunis et plus de 50% des enfants atteints sont issus des zones rurales et leur traitement est non-subventionné.
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