Abidjan- Le Plan de relance de la production piscicole continentale (PREPICO 2), lancé par ministre des Ressources animales et halieutiques, Sidi Tiémoko Touré, ambitionne, sur la période 2022-2026, de produire à terme, 150 000 tonnes de poissons à travers la mise en place de projets aquacoles et avec l’appui des partenaires techniques et financiers à savoir l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA).
Dans une interview dont copie a été transmise par son département à l'AIP, mardi 16 août 2022, Sidi Touré rappelle que le PREPICO 2 vise à contribuer au développement de la pisciculture continentale à travers l’approche orientée vers le marché avec l’augmentation de la quantité de la vente de poisson et du revenu des acteurs de la chaine de valeur.
"C’est un projet destiné aux coopératives aquacoles qui leur permettra d’améliorer la commercialisation du poisson de pisciculture. Il sera déployé dans les régions des Grands Ponts, de l’Agneby-Tiassa, de l’Indénié-Djuablin, du Sud Comoé, de la Mé et du District d’Abidjan", précise le ministre.
Le PREPICO est un programme complémentaire au Programme stratégique de transformation de l’aquaculture en Côte d’Ivoire (PSTACI), lancé le 1er août 2022 à Bouaké, en présence du Premier ministre Patrick Achi.
Les deux projets visent à octroyer à la Côte d’Ivoire, son indépendance en production aquacole. "A travers ces deux programmes, nous maximisons nos expériences tant avec le Japon qu’avec la Malaisie. Et c’est notre pays qui en sort gagnant", assure Sidi Touré.
Aussi, le ministre exprime-t-il sa reconnaissance au Président Alassane Ouattara "pour sa clairvoyance et sa vision" quant au développement de la Côte d’Ivoire. Il remercie également le Premier ministre pour son appui au ministère des Ressources animales et halieutiques.
Pour terminer, il rassure les Ivoiriens que les autorités du pays mettent tout en œuvre pour que la Côte d’Ivoire soit auto-suffisante en produits aquacoles d’ici 2030. "A cet effet, j’invite les jeunes, mieux les Ivoiriens, à tous investir dans l’aquaculture. Je les incite à devenir des éleveurs de poissons, c’est une activité très rentable qui les rendra prospère. En d’autres termes, c’est le futur café – cacao de la Côte d’Ivoire", conclut Sidi Touré.
La production halieutique ivoirienne na couvre pas la demande nationale. En 2017, les importations représentaient 90% de la consommation nationale. En 2018, le volume des importations était estimé à 500 000 tonnes. En 2021, environ 14% des besoins en produits halieutiques sont couverts par la production nationale, tandis que 86% des besoins sont importés, soit plus de 50,76 milliards FCFA de sortie de devises.
cmas