Le ministre togolais des Affaires étrangères Robert Dussey a annoncé ce 3 septembre les premiers fruits de la médiation du Togo dans l’affaire des 49 soldats ivoiriens détenus à Bamako depuis le 10 juillet dernier, et contre lesquels une information judiciaire a été ouverte. Renforçant les tensions diplomatiques entre Bamako et Abidjan, en dépit des assurances d’apaisement lancées par les uns et les autres dans ce dossier.
03 soldates sur les 49 ont été «remises en liberté en guise de geste humanitaire du Président Assimi Goïta». C’est la teneur d’une annonce faite ce 03 septembre par le ministre Dussey. Une annonce qui réjouit et satisfait le président Faure Gnassingbé, selon les dires de son ministre des Affaires étrangères. Les discussions se poursuivent pour une issue heureuse à ce dossier, a encore assuré Pr R. Dussey. Il s’exprimait ce 3 septembre à Lomé en présence de son homologue Abdoulaye Diop du Mali et de Fidèle Sarassoro, Directeur de Cabinet du Président Alassane Ouattara.
«La Côte d’Ivoire s’engage à poursuivre de manière transparente et constructive tous les échanges d’intérêt commun sur ce sujet», a assuré le ministre Fidèle Sarassoro, Directeur de Cabinet du Président Alassane Ouattara.
L’ONU à travers sa représentation en Afrique de l’ouest (par l’entremise des diplomates Saleh Annadif et Amina Mohammed, Vice-Secrétaire générale des Nations Unies) s’est aussi investie dans ce dossier. Les deux diplomates ont été reçus par Faure Gnassingbé le 11 aout dernier à Lomé. Entre autres autour de cette délicate affaire militaro-diplomatique. Le Président Damiba du Faso est la dernière personnalité régionale en date à s’être également investie dans ce dossier. Pour ce faire, il a échangé en toute discrétion avec le Président Faure Gnassingbé en terre togolaise fin aout dernier.
La Côte d'Ivoire juge que ses 49 militaires ont été «injustement» arrêtés le 10 juillet à l'aéroport de Bamako, accusés par les militaires maliens au pouvoir depuis aout 2020 d'être des «mercenaires» cherchant à déstabiliser leur pays. Par ailleurs, aux yeux des autorités ivoiriennes, la présence de ces soldats dans le cadre d'opérations de soutien logistique à la MINUSMA (Mission des Nations unies au Mali (Minusma), était «bien connue des autorités maliennes».
Edem GADEGBEKU