Abidjan, Dans le cadre de la mise en œuvre du projet de développement des filières rizicoles en Côte d’Ivoire, en Tanzanie et aux Philippines, initié par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), un Atelier international par visio-conférence s’est ouvert ce lundi 7 novembre 2022 autour du thème : Renforcement des capacités et le partage d’expériences pour les chaînes de valeur du riz par le biais de la coopération Sud-sud et triangulaire (SSTC).
Cet atelier, dont l’objectif principal est de permettre aux parties prenantes de discuter des grandes lignes et de la prestation des stratégies de mécanisation agricole durable et des services de location, revêt une importance capitale pour la Côte d’Ivoire qui ambitionne d’atteindre l’autosuffisance en riz en 2025, a expliqué Kassoum Karamoko, Directeur Général de la Promotion de la Riziculture au ministère d’État, ministère de l’Agriculture et du Développement rural. "Nous voulons aller à l’autosuffisance à l’horizon 2025, conformément à l’engagement du Président de la République. Et pour cela, il faut rapprocher la mécanisation des acteurs. Nous y sommes engagés’’, a-t-il dit.
Selon Bakayoko Moussa, Chef du service mécanisation à l’Agence pour le développement de la riziculture (ADERIZ), l’objectif est de faire passer le taux de mécanisation actuel qui est de 5% à 30 % en 2025. Il a indiqué que l’État a acquis de nombreux équipements agricoles, de préparation, de récolte et post-récolte qui seront mis à la disposition des producteurs.
Si des efforts ont été faits dans le but de parvenir à l’autosuffisance en riz à l’horizon 2025, Issa Touré, le Secrétaire général de l’interprofession riz estime que beaucoup reste à faire, notamment au niveau des facteurs de production. "La méthode de travail doit être revue. Il faut que la filière soit mécanisée. Il faut songer à la création d’une assurance agricole qui permettra aux producteurs d’acquérir du matériel’’, a-t-il proposé.
Le Coordinateur national projet riz au niveau de la FAO, Fofana Ibrahima, a révélé que dans le cadre du projet, objet de l’atelier du jour, il y a un équipement qui a été mis à la disposition de l’État de Côte d’Ivoire pour le centre de formation et de mécanisation en agriculture de Grand Lahou. Il s’agit d’une mini moissonneuse batteuse qui va servir à des formations à l’endroit des acteurs de la chaîne de valeurs riz qui pourront par la suite l’implémenter en milieu rural.
Outre la FAO, l’Atelier a enregistré la participation de personnels gouvernementaux, mais aussi des experts de la JICA (Coopération japonaise) et du Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des affaires rurales de la République de Corée.