A la tête d’une délégation de l’Institution qu’il dirige, le directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) de la République de Guinée, Bakary Sylla a annoncé récemment à Abidjan que son Institution va œuvrer à « la diversification des sources de financement » qui dépendent à l’heure actuelle à 100% des cotisations.
« Aujourd’hui nous dépendons à 100% des cotisations, ce n’est pas viable à long terme ; car il peut y a avoir des chocs économiques. Nous allons essayer de mettre en place une stratégie de diversification des sources de financement pour investir dans les produits bancaires ou financiers.'', a confié le Directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale de Guinée à Abidjan.net.
Il s'exprimait en marge du 4ème forum international sur la retraite dans la zone de la Conférence Interafricaine de la Prévoyance Sociale (CIPRES) s'est tenu à Abidjan du 16 au 18 novembre derniers autour du thème : '' L'équilibre financier de la branche retraite dans la zone CIPRES : gage d'une meilleure couverture sociale des populations ''.
« Nous envisageons de passer à un rythme de paiement trimestriel à un paiement mensuel et assorti d’une revalorisation moyenne de 70% avec un effort particulier de la frange la plus basse c’est-à-dire les veuves de 120%», a ajouté M. Sylla en précisant que cela devra être soutenu par des études actuarielles régulières.
'' Nous sommes contents d'avoir appris les bonnes pratiques, notamment, le fait d'avoir à côté du bilan comptable, le bilan actuariel. Il a été préconisé ici qu'il faut régulièrement effectuer des évaluations actuarielles afin de faire un suivi actuariel du régime pour la pérennisation des ressources'', a affirmé le directeur général de la caisse nationale de sécurité sociale de Guinée.
Poursuivant, M. Sylla qui dit être présent à ce forum en qualité d'observateur, parce que son pays n'étant pas encore membre de la CIPRES, a indiqué que dès son retour en Guinée, '' le problème que nous allons adresser, c'est la diversification ''.
Dans la foulée, il a soutenu '' qu'il faut qu'on arrête de penser que le troisième âge est le début de la fin'' ; de son avis, " c'est le début de ses propres projets".
Dans un autre registre, M. Sylla qui dirige la Caisse nationale de sécurité sociale de Guinée, il y a pratiquement un an, a fait savoir que lors de sa prise de fonction à la tête de cette institution, '' il y' avait un délitement des comptes. Nous étions presque en cessation de paiement. Il fallait redresser financièrement la caisse. C'est ce que nous avons fait".
En outre, il a fait savoir qu’après la parfaite réussite de la phase de sécurisation des recettes de la CNSS, la prochaine étape consiste à investir et à améliorer les conditions de vie des assurés. “ Nous allons très prochainement entamer la deuxième phase, celle des investissements et de la redistribution. Nous allons procéder à la mensualisation et à la revalorisation des pensions et allocations familiales”, a précisé M. Sylla insistant sur la volonté de son pays à adhérer à la CIPRES qui compte à ce jour 17 pays.
L. Barro