L’Organisation Internationale du Sucre (OIS) se réunit à Londres, au Royaume-Uni, à l’occasion de la 61ème session du Conseil, du 22 au 25 Novembre 2022, et est présidée par S.E. Monsieur Jikoto Tikolevu des Iles Fidji.
L’OIS est un organisme intergouvernemental, créé en 1968, pour administrer les différends Accords Internationaux sur le Sucre, dont le dernier en date est l’Accord International de 1992. Son rôle est de promouvoir le commerce et la consommation du sucre, suivre l’évolution du marché sucrier mondial et encadrer les politiques sucrières nationales.
Basée à Londres, l'Organisation Internationale du Sucre compte 89 Etats Membres qui représentent 87% de la production mondiale de sucre, 68% de la consommation mondiale de sucre, 92% des exportations mondiales et 40% des importations mondiales.
La Côte d’Ivoire participe de façon active aux réunions de l’OIS, dont elle est membre depuis le 23 mars 1993.
La 61ème session du Conseil devra entendre une communication du Directeur Exécutif relativement aux Etats Membres qui ont obtenu une approbation pour les modifications proposées à l’Accord International sur le sucre de 1992,
En outre, cette session sera précédée du 31eme séminaire International sur le Sucre dont le thème est :<
Par ailleurs, le Conseil devra examiner le projet de programme de travail 2023 du comité d’Evaluation du Marché, de la consommation et des statistiques (MECAS) et approuver le projet de budget 2022/20223 de l’Organisation.
C’est le lieu d’indiquer que la Côte d’Ivoire qui a adopté un plan de développement sucrier 2017-2023, un programme ambitieux en vue d’assurer l’autosuffisance en matière de sucre, entend profiter des expériences réussies de développement durable du secteur sucrier des autres Membres, ainsi que des opportunités de coopération offertes et facilitées par l’OIS.
A cet effet, le Comité d’Evaluation du Marché et de la Consommation et des Statistiques (MECAS) présentera deux études à savoir : l’Agriculture Climato-intelligente ainsi que le secteur sucrier et les rendements agricoles et industriels du secteur sucrier
L’agriculture climato-intelligente (ACI) fait partie intégrante du programme de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et ce depuis déjà plusieurs décennies. Le programme s’articule autour des trois résultats principaux de l’ACI, tout en examinant sa mise en œuvre à l’échelle locale. L’ACI s’inscrit plus dans un cadre stratégique ces dernières années (dont la version 2022-2031 est la plus récente), axé autour du principe des « quatre améliorations », à savoir améliorer la production, la nutrition, l’environnement et les conditions de vie pour tous. Cette démarche reflète la nature interdépendante des dimensions économiques, sociales et environnementales. En outre, dans le cadre d’une récente publication d'études de cas1 en 2021, l'agence a élargi cette approche en se concentrant sur cinq points d'action, qui revêtent une importance cruciale pour assurer la bonne mise en œuvre de l’ACI, à savoir: élargir la base de données probantes, soutenir un cadre politique favorable, renforcer les institutions nationales et locales, améliorer le financement et les options de financement, et mettre en œuvre les pratiques sur le terrain.
La présente étude passe en revue les trois résultats attendus qui font partie intégrante de l'agriculture climato-intelligente (ACI), à savoir la recherche de rendements supérieurs, la résilience face au changement climatique et le coût des cultures en termes d'émissions de gaz à effet de serre. Les réponses à ces investigations pourront guider les gouvernements nationaux et les producteurs vers une réévaluation exhaustive de l'industrie agronomique et soutenir l'établissement d'une approche climato-intelligente pour l'avenir.
Quant à la deuxieme étude, l’'un des principaux défis auxquels l'agriculture et l'agro-industrie mondiales sont aujourd’hui confrontées est d’assurer un approvisionnement adéquat en aliments sains et nutritifs à une population mondiale croissante, tout en veillant à ce que l’ensemble du processus de production soit durable, de manière à contribuer à la lutte contre le changement climatique par l'adaptation et l'atténuation. Dans un monde où les ressources sont rares, l’optimisation de l’utilisation des terres et des intrants pour produire toujours plus avec moins de moyens revêt une importance capitale pour garantir la sécurité et la disponibilité alimentaires, tout en préservant l'environnement. D'où l'importance d'accroître la productivité dans tous les secteurs agroalimentaires, y compris le secteur sucrier
Enfin, il faut indiquer que la délégation de la Côte d’Ivoire est conduite par l’Ambassadeur Aly TOURE, Représentant Permanent de la Cote d’Ivoire auprès des Organisations internationales des Produits de Base.
A N