Des Organisations de la société civile (OSC), d’obédience féministe, sollicitent le soutien des acteurs des médias dans leurs actions de promotion des lois ivoiriennes sur les droits de la femme.
« Vous êtes nos relais. C’est un contrat qui vous lie à nous. Travaillons ensemble pour faire changer certaines choses dans notre pays. Nous devons œuvrer dans le sens de la promotion des droits de la femme », a conseillé aux journalistes, jeudi 08 décembre 2022, à Abidjan, la présidente du Réseau ivoirien pour la défense des droits de l’enfant et de la femme (RIDDEF), Chantal Ayémou.
Pour la représentante de l’Organisation des femmes actives de Côte d’Ivoire (OFACI), Edwige Yapi Yépié, des avancées sont notées au plan juridique en Côte d’Ivoire dans la protection et la défense des droits de la femme. Une législation peu connue du grand public à telle enseigne que leur application se heurte aux pesanteurs socio-culturelles.
Mme Yapi a appelé à une mobilisation de tous pour que les lois votées fassent l’objet d’une vulgarisation réelle afin d’espérer une éradication des différents phénomènes qui constituent une entrave à la liberté de la femme à savoir le mariage forcé, les violences basées sur le genre (VBG), le quota de représentativité dans les assemblées élues, l’accès à la propriété foncière en zone rurale, etc.
Ce plaidoyer des responsables des OSC s’inscrivait dans le cadre d’un déjeuner de presse à l’endroit des journalistes de la presse nationale sur la "vulgarisation des textes de lois qui protègent les femmes", eu égard aux 16 jours d’activisme sur la lutte contre les VBG, qui ont débuté le 25 novembre pour prendre fin le 10 décembre.
A travers ce déjeuner de presse initié par Care Côte d’Ivoire dans la mise en œuvre du projet FENA (Femme en avant), le RIDDEF, l’OFACI et leurs partenaires entendaient impliquer les acteurs des acteurs des médias dans la vulgarisation des lois qui protègent les femmes, partager les informations importantes sur lesdits textes, intéresser les participants à s’y intéresser davantage et élargir le réseau des acteurs soutenant l’importance de la vulgarisation de ces textes.
Les chiffres les plus récents montrent qu’en Côte d’Ivoire, une femme sur trois est victime de VBG, une femme sur cinq est victime de mariage précoce ou forcé et 40% des violences exercées sur les femmes ne sont pas dénoncées, a révélé Edwige Yapi.
(AIP)