Abidjan, Le directeur de la Coordination des transports terrestres et des relations de la direction générale des transports terrestres et de la circulation (DGTTC) au ministère des Transports, Etienne Kouakou, a expliqué, mardi 17 janvier 2023, la stratégie nationale de sécurité routière (SNSR) 2021-2025, un programme du gouvernement pour juguler les accidents sur les routes.
La SNSR a été adoptée en conseil des ministres, le 7 juillet 2021. Elle est mise en œuvre par les ministères de la Défense, de l’Intérieur et de la Sécurité, de l’Equipement et de l’Entretien routier, de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, et de l’Economie et des Finances.
Elle a pour objectifs, à court et moyen termes, de proposer une réponse globale à l’insécurité routière, de parachever le cadre de gouvernance de la sécurité routière, de réduire de 25% d’ici 2025, et de 50% à l’horizon 2030, le nombre des tués sur les routes.
Pour atteindre ces objectifs, le projet repose sur sept axes. Il s'agit de l'amélioration du cadre institutionnel de gestion et de coordination de la sécurité routière, de la protection des usagers vulnérables, de l’assurance d’une mobilité sûre dans les zones urbaines et de la réduction de l’accidentalité des axes interurbains.
Il s'agit aussi, de l’amélioration des comportements des conducteurs, de l’amélioration de la sécurité des transports en commun et de marchandises, et de l’amélioration de la prise en charge des victimes d’accidents, a expliqué M. Kouakou, qui se prononçait sur le thème de la sécurité routière, dans le cadre de la première édition de 2023 de la tribune, "Tout savoir sur" du Centre d'information et de communication gouvernementale (CICG).
Selon lui, ces actions combinées ont permis d’améliorer de façon sensible la sécurité routière, notamment, dans le Grand Abidjan, où la tendance est à la baisse en fin 2022.
"Cette amélioration est due en grande partie aux innovations apportées par la SNSR notamment, la vidéoverbalisation et le contrôle constant de l’alcoolémie", a-t-il soutenu, précisant que plus de 9 300 000 videoverbalisations ont été enregistrées à ce jour.
Il a ajouté qu'au niveau national, le nombre de tués est descendu à 1050 tués contre le seuil de 1500 tués en moyenne dans les années antérieures.
"Il faut continuer les efforts qui ont abouti à ces résultats, entre autres, le déploiement de la vidéoverbalisation sur les axes interurbains accidentogènes et la levée des obstacles à son exploitation optimale dont les questions liées à l’immatriculation des véhicules et aux plaques d’immatriculation", a souligné le collaborateur du ministre Amadou Koné.
Selon les statistiques officielles, 94 % des accidents de circulation sont dus à l’homme (conducteurs, passagers, piétons) et 6 %, au mauvais état des véhicules et du réseau routier.
Cette situation coûte à la Côte d'Ivoire par an, l’équivalent de 3% de son PIB.
(AIP)
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