Gagnoa, le 12 février 2023 - La 4ème édition de la Ronde du Social conduite par le ministre de l'Emploi et de la Protection sociale, Adama Kamara, du 06 au 12 février dans la région du Gôh, précisément à Gagnoa, Galébré et Guibéroua, a permis aux populations de cette région de mieux connaître les trois nouveaux outils de sécurité sociale que sont la Couverture Maladie universelle (CMU), le Régime social des Travailleurs indépendants (RSTI) et la retraite Complémentaire par capitalisation (la Complémentaire).
Commerçants, transporteurs, planteurs, fonctionnaires et acteurs du secteur informel ont salué cette sensibilisation de proximité et se sont engagés à adhérer aux nouveaux produits.
La présidente des femmes de tous les marchés de Gagnoa, Salamata Dao, a sa carte CMU. Mais non à jour de sa cotisation mensuelle, son dernier bilan de santé lui a coûté 21 000 FCFA. Désormais, elle compte se mettre à jour et est partante pour la mobilisation des femmes pour la CMU et le RSTI.
''Pendant la période de Coronavirus, beaucoup de commerçantes de Gagnoa s'étaient enrôlées à la CMU. Aussi, nous ne savions pas comment et où payer nos cotisations. Le ministre a bien fait de venir nous expliquer. À partir d'aujourd'hui, nous allons payer régulièrement nos cotisations. Dès lundi, je vais sensibiliser toutes les femmes des marchés de Gagnoa pour qu'elles aillent s'enrôler'', s'engage-t-elle.
Le chef de la gare centrale de Gagnoa, Mamadou Diarra, rassure que le message est passé: ''À notre tour, nous allons passer le message à nos frères transporteurs et nous allons y adhérer. J'ai ma carte CMU. C'est tellement important que tout le monde doit adhérer à la CMU. Le RSTI aussi vient réduire la vulnérabilité des chauffeurs qui, à un certain âge, ne peuvent plus conduire de véhicules''.
Ange Anderson Koffi, fonctionnaire à l'ANADER à Gagnoa, a déjà sa carte CMU. Il s'est résolu à souscrire à la Complémentaire, car il a compris que la CMU et le RSTI sont deux prestations favorables aux fonctionnaires.
Commerçante à Galébré, Mireille Kouamé vient de s'enrôler à la CMU.
''La CMU est faite pour nous autres femmes qui n'avons pas grand chose. On peut avoir un mari qui n'a pas grand chose ou être une veuve sans soutien. Donc la CMU est là pour nous. Je dis merci au Président Alassane Ouattara pour toutes ces actions en notre faveur'', affirme-t-elle.
Selon Kouadio Konan, planteur à Galébré et chef de la communauté baoulé, la CMU est une bonne chose pour les planteurs : ''Il est des moments où on n'a pas de moyens. Et désormais, le Président a dit que si un planteur de café et de cacao est affilié au Conseil du Café-Cacao (CCC), sa cotisation mensuelle CMU est payée totalement par le CCC. Ça, c'est du jamais vu en Côte d'Ivoire. C'est tout ça qui m'a encouragé à venir m'enrôler aujourd'hui''.
Ali Diébré, jeune couturier burkinabè à Guibéroua, a sa CMU et s'engage à souscrire au RSTI: ''La CMU n'a pas de distinction d'origine ni de nationalité. Il suffit d'être sur le sol ivoirien, avoir sa carte et être à jour de sa cotisation mensuelle de 1 000 FCFA pour en bénéficier. Je demande à tous mes compatriotes de se faire enrôler et de payer régulièrement leur cotisation''. Et d'ajouter : ''Je suis couturier. Je vais souscrire au RSTI parce que je veux avoir une retraite assurée pour moi et mes enfants. J'appelle tous mes compatriotes également à y souscrire''.
Hugues Botro Séry, planteur à Guibéroua, a souscrit au RSTI. ''Quand on est planteurs comme nous et on prend de l'âge, on n'a plus assez de force pour soulever une machette pour aller au champ. J'ai souscrit au RSTI pour profiter d'une retraite paisible. Je remercie le Président de la République d'avoir mis le RSTI en place '', dit-il.
Léon Roger Bédi, planteur de café et de cacao à Bayota, est prêt pour le RSTI. ''Nous disons merci au Président de la République et au Premier Ministre de penser aux planteurs. Pendant des années, nos parents producteurs n'ont pas bénéficié d'une sécurité sociale. Nous, la nouvelle génération, allons en bénéficier avec la CMU. Le RSTI est aussi bon. Si je suis planteur et que je suis payé à ma retraite, c'est aussi bien'', soutient-il.