Ces militants du PPA-CI, le parti de Laurent Gbagbo, ont été condamnés à deux ans d’emprisonnement ferme pour trouble à l’ordre public.
Mobilisés le 24 février 2023 autour de Damana Pickass, le secrétaire général du PPA-CI, convoqué devant le juge d’instruction de la Cellule spéciale d’enquête et de lutte contre le terrorisme, ces militants ont été interpellés par les forces de l’ordre.
Le PPA-CI avait appelé à une forte mobilisation de ses partisans pour « accompagner » son secrétaire général. Pendant cette journée, 34 cadres et militants ont été arrêtés par la police. Parmi eux, 31 personnes, selon le parti, ont été déférées devant le parquet et placées sous mandat de dépôt.
Vingt-six membres du parti mis sous mandat de dépôt le 27 février 2023 ont été condamnés le jeudi 09 mars 2023 à deux ans de prison ferme pour trouble à l’ordre public. Le parti de Charles Blé Goudé, le Cojep, a fait observer que « l’atmosphère sociopolitique devient de plus en plus tendue ».
« Pour Amnesty International, des personnes exerçant leur droit de réunion et de manifestation pacifique ne devraient pas être arrêtées puis condamnées », déclare l’organisation de défense des droits de l’Homme dans un post sur Facebook.
Le PPA-CI s’est insurgé dans une déclaration après la condamnation prononcée contre 26 de ses militants. Le parti de l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, a dénoncé « des condamnations iniques, arbitraires et politiquement orientées ».
Il a exigé la « libération sans délai » de ces personnes qui s’étaient rassemblées pour soutenir M. Damana Pickass, le secrétaire général du PPA-CI, auditionné puis inculpé par la justice dans une affaire d’attaque d’un camp militaire en avril 2021, à Abidjan.
AP/APA