La 15 ème session de « l'ANP ACADEMY », une plateforme d’échanges à l’initiative de l'Autorité Nationale de la Presse (ANP) présidé par M. Samba Koné s’est ouverte ce jeudi 16 mars 2023 autour du thème « Et si on parlait des droits du journaliste ? » à la maison de la Presse à Abidjan-Plateau.
Le président de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA), Me René Bourgoin a rappelé qu’en Côte d'Ivoire, le journaliste n'a que "10 droits contre 22 devoirs".
Au nombre des dix droits, Me Bourgoin s’est attardé sur le droit de protéger ses sources, le droit à la formation continue, le droit d'être rémunéré à la convention collective en vigueur, le droit d'appliquer la clause de conscience. Selon lui, ces droits qui sont inaliénables doivent guider le journaliste dans l’exercice de sa profession.
La clause de conscience est un élément qui permet au journaliste de démissionner s'il le souhaite dans le cas où des changements effectués au sein de sa structure ne lui permette pas d'être en phase avec sa conscience. Ainsi, l’un des panélistes, Patrick Grah, Inspecteur du travail a révélé que la clause de conscience est un élément très important pour le journaliste qui l’ignorait certainement. « La clause de conscience est une force pour les journalistes, je ne sais pas s'ils en sont conscients . Elle créé la spécificité du fait que si vous démissionnez en invoquant la clause de conscience vous ne perdez pas vos droits! », soutient-il.
Il s’est également prononcé sur l’importance de la rémunération mensuelle du journaliste. À en croire l’Inspecteur du travail, la clause salariale est un solide argument de démission en cas de non respect de la périodicité de celle-ci. « Le salaire ayant un caractère alimentaire, un salarié ne percevant pas son salaire pendant deux mois est considéré comme licencié », a-t-il confié avant d’ajouter que « la loi vous donne le droit de démissionner pour "non paiement de salaire " et contrairement aux démissions standards qui vous prive du paiement de vos droits, ce motif vous permet de percevoir votre préavis, vos droits et autres ».
Représentant le ministre de la Communication et de l’Économie numérique, Amadou Coulibaly, Sa Majesté Agnès Kraidy a traduit ses félicitations au président de l’ANP, Samba Koné pour la mise en place de cadre d’échanges. S’adressant aux journalistes, Mme Kraidy a déclaré « vous avez le droit de bénéficier comme tous les travailleurs, d'une juste application de la convention collective, vous avez le droit à des formations continues, à un plan de carrière, à un contrat de travail vous assurant la sécurité matérielle et morale vous garantissant une indépendance, et vous avez raison».
Reconnaissance et remerciements ont été mes maître mots de M. Samba Koné à l’endroit de ses hôtes.
RS