Man Le conseiller technique de la ministre de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté, Nakubo Jean Phillipe, a procédé, samedi 17 juin 2023, à l’installation de la Cellule régionale de la lutte contre la traite des personnes (CRLTP), à la préfecture de Man.
Cette cellule composée d’une trentaine de membres sera chargée de mettre en œuvre au plan régional, la Stratégie nationale de lutte contre la traite des personnes et son plan d’actions ainsi que d’en assurer le suivi. Également, tenir des réunions périodiques et des comités de veille de lutte, organiser des activités de prévention de la lutte contre la traite des personnes dans la région, sensibilisation de masse, assurer la protection et la prise en charge des victimes du phénomène, et de coordonner les activités de lutte régionale.
Bien avant leur envoi en mission, les membres de la CRLTP ont bénéficié durant trois jours, d’une formation sur des thématiques liées notamment à la reconnaissance des victimes et comment organiser leur prise en charge holistique.
La cellule a été dotée de matériels d’équipement (vidéo projecteur, tableau de projection, paquets de rame …) de la part du partenaire International cocoa initiative (ICI) pour accomplir ses missions.
La CRLTP du Tonkpi est la septième installée sur le territoire national après celles du Sud Comoé (Aboisso), Gontougo (Bondoukou), Poro (Korhogo), Haut Sassandra (Daloa), Gôh (Gagnoa) et de San Pedro.
M. Nakubo a invité à une mobilisation des efforts ‘’pour ensemble faire barrière au fléau’’ dans la région du Tonkpi exposée à la criminalité transfrontalière, vu ses potentialités agricoles et minières et sa proximité d’avec les frontières libériennes et guinéennes.
La traite des personnes consiste à enrôler des individus pour une destination autre que leurs lieux de résidence en leur promettant un mieux-être qu’on n’arrive pas à offrir, mais qu’on exploite abusivement dans des activités prohibées telles que la prostitution et l’esclavage.
Les principaux facteurs à l’origine de la traite des personnes en Afrique de l’Ouest sont, entre autres, la pauvreté, la violence à l’égard des individus ou des communautés, les catastrophes naturelles et les conflits armés ou sociaux. Ces facteurs accentuent la vulnérabilité des enfants, des jeunes filles, des femmes et alimentent la migration forcée. Par ailleurs, la porosité des frontières ainsi que l’absence de cadre juridique adapté pour lutter efficacement contre les trafiquants constituent un handicap majeur et contribuent au développement du fléau dans la sous-région.
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