Divo, Une étude initiée par le district autonome du Gôh-Djiboua sur les leviers de consolidation de la cohésion sociale, a révélé que près de 56% des populations des deux régions qui composent ce district considèrent vivre en paix et en bonne entente les unes avec les autres.
Les résultats de l’enquête ont été présentés à Divo, jeudi 12 octobre 2023, par Dr Koffi Cécile, chercheure au CIRES, sous la supervision de son directeur, Dr Diarra Ibrahim, en présence des préfets des trois départements de la région du Lôh-Djiboua, à savoir Divo, Lakota et Guitry, de représentants des chefs coutumiers, des directeurs régionaux et chefs de services de l'administration, de la société civile, et de représentants des jeunes, des femmes.
Les résultats présentés s’articulent autour de trois axes, notamment le diagnostic du climat social, les déterminants de la cohésion sociale (les facteurs favorisants et facteurs limitants), et les leviers de consolidation de la cohésion sociale. Pour le diagnostic, les études ont révélé que 55,9% des populations du district du Gôh-Djinoua estiment vivre dans un climat de paix et d’entente entre elles, en dépit de l’existence de conflits fonciers, de conflits de dénomination de certaines localités. Au niveau de la région du Lôh-Djiboua, ce taux est de 53,3%, quand celle du Gôh, s’élève à 57,5% des populations.
Les enquêtes du CIRES sur les leviers de consolidation de la cohésion sociale dans le district autonome du Gôh-Djiboua, ont démarré en janvier 2023 et se sont déroulées dans les cinq départements du district, à savoir Gagnoa, Oumé, Divo, Lakota, et Guitry. Elles ont été menées auprès de 600 ménages, dans des focus groupes avec des femmes, des jeunes, et des entretiens individuels avec les autorités administratives, coutumières, et des organisations de la société civile.
Les résultats présentés s’articulent sur trois niveaux, notamment le diagnostic du climat social, les déterminants de la cohésion sociale (les facteurs favorisants et facteurs limitants), et les leviers de consolidation de la cohésion sociale. Pour le diagnostic, les études ont révélé que 55,9% des populations du district du Gôh-Djinoua estiment qu’elles vivent dans un climat de paix et d’entente entre elles, en dépit de l’existence de conflits fonciers, de conflits de dénomination de certaines localités. Au niveau de la région du Lôh-Djiboua ce taux est de 53,3%, quand celle du Gôh s’élève à 57,5% des populations.
Pour les populations du Gôh-Djiboua, les conflits fonciers et de dénomination de localités ne sont pas d’une gravité poussant systématiquement à des affrontements, contrairement aux conflits électoraux qui débouchent sur des affrontements, avec des morts et des destructions de biens enregistrés, notamment aux élections présidentielles de 2010 et 2020, et aux élections locales de 2018.
Au niveau intra communautaires, les populations du Gôh-Djiboua notent que les fractures sociales observées proviennent souvent de plaintes et de contestations des chefs de village. Cependant, les conflits fonciers sont en tête de liste des causes de la fracture sociale, de l’effritement de la cohésion sociale dans le district du Gôh-Djiboua, suivi des conflits liés aux violences électorales, et des conflits entre agriculteurs et éleveurs.
Le préfet de région et du département de Divo, Assoman Kouakou, et le vice-gouverneur du district, Loh Appolin Kouadio, ont salué cette études et ses résultats.Ils ont invité tous les acteurs à se les approprier, pour réussir un développement durable dans le district.
(AIP)
jmk/haa