Divo, Le Centre ivoirien de recherches économiques et sociales (CIRES) s’est vue confier une étude à l’initiative du président du district du Gôh-Djiboua, Louis-André Dacoury-Tabley, sur la consolidation des leviers de la cohésion sociale dans le district.
Elle a abouti à la proposition de huit axes d’actions pour restaurer et consolider durablement la paix et la cohésion sociale dans le district, en vue de favoriser son développement économique.
Il s'agit, entre autres, de l’organisation d’activités de loisirs culturels et artistiques pour la promotion de la diversité culturelle et le vivre ensemble, afin de favoriser une meilleure compréhension mutuelle des communautés.
Il est proposé également l’instauration de prix de la cohésion sociale, la mise en place de forums communautaires, où les populations dans leur diversité peuvent donner leur avis sur les enjeux locaux, la lutte contre la pauvreté avec la mise en place de programmes de microcrédits et de formation des jeunes et des femmes.
De même, il est recommandé de favoriser l’élaboration des certificats fonciers pour réduire les conflits fonciers, sensibiliser les jeunes au respect des anciens et des valeurs culturelles, encourager l’intégration linguistique entre allogènes et autochtones ainsi que leur participation à la vie sociale, promouvoir les mariages intercommunautaires et la mixité de résidence des communautés, et promouvoir le jeu des alliances interethniques.
Toutes ces actions prennent en compte un travail de sensibilisation à faire pour mettre fin à l’instrumentalisation des jeunes dans les violences politiques à l’occasion des élections.
La restitution et la validation de l’étude a été faite à Divo par des chercheurs du CIRES, sous la supervision de son directeur, Dr Diarra Ibrahim, en présence des autorités préfectorales de la région du Loh-Djiboua, de chefs coutumiers, directeurs régionaux et chefs de services, de la société civile, et de représentants des jeunes et des femmes.
Le vice-gouverneur du district du Gôh-Djiboua, Loh Appolin Kouadio, a indiqué que trois études ont été confiées par le district à des cabinets et les résultats attendus doivent permettre d’identifier et valoriser les potentialités du district et de renforcer la cohésion sociale. Ce qui devrait susciter l’intérêt des investisseurs et des partenaires techniques et financiers au développement.
Structure de l'Etat, le CIRES, chargé de la première étude, a salué l’initiative inédite du district du Gôh-Djiboua. Ce district fait partie des 12 nouveaux créés par le gouvernement, le 09 juin 2021, dans le but de renforcer le maillage territorial de l’administration et favoriser la coordination, l’évaluation, ainsi que le suivi de la bonne exécution des programmes et des projets de développement pour le bien-être des populations. Ces 12 districts ont été ajoutés à deux premiers districts autonomes, à savoir ceux d’Abidjan et de Yamoussoukro.
(AIP)
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