Bouaké (AIP)- La salle de conférence de la préfecture de Bouaké a abrité mardi un atelier de dissémination de l’Opuscule « Sécurité humaine et alerte précoce en 100 questions » de l’expert en gouvernance et droits et l’homme, Siaka Fofana.
Cet atelier, qui s’inscrivait dans le cadre du projet pilote « Appui intégré à la gestion du développement local, à la promotion de sociétés pacifiques et à la sécurité humaine dans la région de Gbêkê », financé par le Fonds d’affectation spéciale des Nations unies pour la sécurité humaine et mis en œuvre par le PNUD, visait à assurer une large diffusion de cet ouvrage de poche et une meilleure appropriation des approches fondées sur la sécurité humaine.
« Sécurité humaine et alerte précoce en 100 questions, dont le PNUD a participé à l’édition et la diffusion, est un ouvrage de poche qui permet de mieux comprendre le concept de sécurité humaine et d’alerte précoce. En initiant cet atelier, qui a permis à son auteur de le présenter au public composite, constitué des autorités préfectorales et de plusieurs acteurs de la société civile, notre but était de promouvoir le concept de sécurité humaine afin que la population puisse s’en approprier » a expliqué la coordonnatrice nationale du projet, Scandia Toyo.
Dans sa présentation, l’expert a marqué la différence entre les concepts de sécurité étatique, militaire et territoriale et de sécurité humaine qui « est un concept nouveau qui a émergé en 1994 de la question sécuritaire ».
« Traditionnellement quand on parle de sécurité, on voit la sécurité étatique, la sécurité militaire et la sécurité territoriale, mais avec la sécurité humaine, on a un champ beaucoup plus large. La sécurité humaine ne se limite plus à ces domaines là, mais prend en compte les questions de lutte contre la pauvreté, les questions d’environnement et les questions de développement. On estime aujourd’hui qu’il n’y a pas de développement sans sécurité et inversement il n’y a pas de sécurité sans développement. Les deux termes sont liés et nous avons appelé l’attention des populations sur cette dimension de la sécurité humaine qui est aujourd’hui un concept de développement », a expliqué M. Siaka Fofana.
En ce qui concerne l’alerte précoce, l’autre pan de son opuscule, il l’a défini comme le partage de l’information avant le déclenchement d’une menace, d’une catastrophe ou d’un risque. « Il faut donc accorder une place de choix à l’alerte précoce parce que comme on le dit vaut mieux prévenir que guérir et l’alerte précoce, c’est prévenir les menaces à la sécurité humaine. Donc sécurité humaine et alerte précoce sont corrélées. C’est pour cela que nous avons produit cet opuscule qui présente les deux concepts, sécurité humaine et alerte précoce », a-t-il précisé.
(AIP)
rkk