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NTIC Publié le dimanche 3 décembre 2023 | Abidjan.net

1er séminaire international sur l’IA à Bouaké/ Mme Bakayoko-Ly Ramata (Ambassadeur auprès de l’UNESCO) : « Ce Séminaire, le premier du genre en Afrique sur la thématique de la pédagogie de l’éthique de l’Intelligence artificielle, honore la Côte d’Ivoire et toute l’Afrique »

© Abidjan.net Par DR
Madame BAKAYOKO-LY RAMATA, Ambassadeur, Déléguée permanente de la Côte d’Ivoire auprès de l’UNESCO

La Chaire UNESCO de Bioéthique présidée par le Professeur Lazare POAMÉ a organisé du Vendredi 1er au samedi 2 décembre au Campus 2 de l’Université Alassane Ouattara (UAO) le premier Séminaire international sur « l’Enseignement de l’éthique de l’Intelligence artificielle dans les universités africaines Quels modules de formation ? ».


A cette occasion, Madame BAKAYOKO-LY RAMATA, Ambassadeur, Déléguée permanente de la Côte d’Ivoire auprès de l’UNESCO a pris la parole. Nous vous proposons son intervention.


- Monsieur le Sénateur DJIBO Youssouf Nicolas représentant Madame la

 Présidente du Sénat,


- Monsieur le Chef de Cabinet du Président de la Haute Autorité pour la Bonne

 Gouvernance représentant le Président,


-Monsieur le Secrétaire Général de la Commission Nationale Ivoirienne pour

 l’UNESCO représentant Madame la Ministre de l’Éducation Nationale et de

 l’Alphabétisation,


- Monsieur le Représentant du Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la

 Recherche Scientifique,


- Madame la Représentante du Ministre des Affaires Etrangères, de l’Intégration

Africaine et des Ivoiriens de l’Extérieurs,


-Monsieur le Représentant du Ministre des Transports, Maire de la Commune de

 Bouaké,


-Monsieur le Représentant du Ministre de l’équipement et de l’Entretien

Routier,


- Monsieur le Représentant du Ministre de la Communication, Porte -parole du Gouvernement,


- Monsieur le Représentant du Ministre de l’Environnement, du

 Développement Durable et de la Transition Ecologique,


- Monsieur le Représentant du Ministre de l’Enseignement Technique, de la

 Formation Professionnelle et de l’Apprentissage,


- Monsieur le Représentant Résident de l’UNESCO en Côte d’Ivoire,


-Monsieur le Préfet de la Région de Gbêkê, Préfet de Bouaké,


- Monsieur le Représentant du Président de l’Université Alassane Ouattara,


- Madame la Présidente honoraire de l’Université Lorougnon Guédé,


- Mesdames et Messieurs les Présidents d’universités, Vice-présidents,


- Monsieur le Secrétaire général,


-Monsieur le Titulaire de la Chaire UNESCO de Bioéthique,


- Madame la Titulaire de la Chaire UNESCO de Toulouse,


- Mesdames et Messieurs les Doyens d’UFR, Directeurs d’Instituts et de Centres

 de Recherche, Chefs de services,


- Messieurs les dirigeants syndicaux,


-Mesdames et Messieurs les expertes et experts du Séminaire,


- Chers collègues Enseignants-Chercheurs et Chercheurs,


- Chers membres du personnel administratif,


- Mesdames et Messieurs de la presse,


- Chères étudiantes, chers étudiants,


- Mesdames et Messieurs,


- Distingués participants,


C’est pour moi un réel plaisir de prendre la parole à l’occasion du 1er Séminaire International sur « l’Enseignement de l’Ethique de l’Intelligence Artificielle dans les universités africaines » organisé par la Chaire UNESCO de Bioéthique de l’Université Alassane OUATTARA.


Je voudrais, à l’entame de mon propos, adresser des sincères remerciements à la Ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation, Madame le Professeur KONE Mariatou, Présidente de la Commission Nationale Ivoirienne pour l’UNESCO, ainsi qu’au Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Monsieur le Professeur Adama DIAWARA pour avoir accepté de co-présider cet important séminaire et pour l’appui appréciable qu’ils apportent aux chaires UNESCO des universités de Côte d’Ivoire.


Je tiens également à exprimer ma reconnaissance à la Directrice générale de l’UNESCO, Mme Audrey AZOULEY, pour le soutien constant de l’UNESCO à la Côte d’Ivoire et pour l’inscription régulière du Continent africain au cœur des programmes et actions prioritaires de l’UNESCO.


Mes remerciements vont également à l’endroit des Responsables du programme UNITWIN/Chaires UNESCO, du Représentant Résident de l’UNESCO en Côte d’Ivoire, Monsieur Omar DIOP et du Secrétaire Général de la Commission Nationale ivoirienne pour l’UNESCO, M SORO N’Golo, pour leur soutien à la mise en œuvre des programmes de l’UNESCO en Côte d’Ivoire.


Je voudrais également exprimer la satisfaction qui est, aujourd’hui, la mienne en raison de l’effectivité de la tenue de ce Séminaire sur l’Enseignement de l’éthique de l’intelligence artificielle dans les universités africaines auquel la délégation permanente de la Côte d’Ivoire à l’UNESCO a été étroitement associée. En me référant aux douze (12) universités partenaires de ce Séminaire, je puis affirmer que la Chaire UNESCO de bioéthique de l’Université Alassane OUATTARA, qui nous accueille ce matin, a pris la pleine mesure de l’idée contenue dans ce proverbe africain : « Si tu veux aller vite, marche seul, mais si tu veux aller loin, marchons ensemble ».


La tenue de ce Séminaire, le premier du genre en Afrique sur la thématique de la pédagogie de l’éthique de l’Intelligence artificielle, honore la Côte d’Ivoire et toute l’Afrique et cela, grâce à l’initiative de la Chaire UNESCO de bioéthique.


Une bonne nouvelle en appelant une autre, j’ai le plaisir de vous annoncer que la Côte d’Ivoire vient d’être élue au Comité intergouvernemental de bioéthique de l’UNESCO et cela, grâce encore à l’expertise de la Chaire UNESCO de Bioéthique dont le Titulaire, le Professeur Lazare POAME, Philosophe et Bioéthicien, du reste Président honoraire de l’Université Alassane OUATTARA, ne cesse de multiplier les actions en faveur de la promotion de la bioéthique en Afrique.


C’est pourquoi, je tiens, ici, à féliciter toute l’équipe de la Chaire UNESCO de Bioéthique de l’Université Alassane OUATTARA. Dois-je rappeler qu’en matière de bioéthique, la Côte d’Ivoire est le premier pays du Continent africain à avoir établi un Comité national de bioéthique, initié par le Professeur Lazare POAME, avec le concours de l’UNESCO ?


Mesdames et Messieurs,


L’Intelligence Artificielle, par sa grande capacité à imiter le raisonnement humain par le biais d’algorithmes de calcul s’inspirant du comportement du cerveau humain, a entrainé une mutation profonde de nos sociétés.


Elle est en train de révolutionner notre manière de vivre, de travailler, de penser.


C’est à juste titre que pour le célèbre mathématicien Alain TURING, l’Intelligence Artificielle, c’est la capacité de « faire penser les machines ».


En effet, l’Intelligence Artificielle a le potentiel extraordinaire d’influencer positivement la prise de décision dans tous les domaines de la vie. On peut citer entre autres, la traduction automatique, l’amélioration des capacités de défense et de sécurité, de la qualité de l’éducation, des techniques agricoles, de la productivité des entreprises, du diagnostic médical, la prévention et la détection précoce de nombreuses affections.


Malgré ses multiples avantages, l’Intelligence Artificielle peut représenter une menace pour l’Humanité. Il incombe, dès lors, à celle-ci d’inventer un cadre normatif sous-tendu par une éthique de la responsabilité aux fins de prévenir les risques liés à cette technologie, notamment, le développement de produits biologiques, les cyberattaques, la désinformation, etc.


D’où la Recommandation de l’UNESCO sur l’Ethique de l’Intelligence Artificielle qui a été adoptée en novembre 2021 par 193 pays pour faire face aux usages incontrôlés et malveillants de l’Intelligence Artificielle.


En inscrivant cette technologie digitale dans leurs politiques publiques, les pays africains peuvent en faire un levier important de croissance pour leurs économies, une véritable opportunité en matière d’éducation, de santé, d’environnement et de sécurité alimentaire.


A cet effet, il est heureux de relever que certains pays africains ont déjà élaboré une stratégie nationale en matière d’Intelligence Artificielle.


Cependant, l’enjeu est la mise en œuvre efficace et efficiente de ces stratégies.


Il est donc important que le continent africain s’approprie cette technologie révolutionnaire en développant ses propres modèles d’Intelligence Artificielle adaptés à ses spécificités et à son contexte socio-culturel.


D’où l’intérêt de ce 1er Séminaire International sur l’Enseignement de l’éthique de l’intelligence artificielle dans les universités africaines. Il intervient dans un contexte mondial dominé par des usages multiples et divers de l’intelligence artificielle qui appellent une éthique scientifique.


Mieux encore, il s’inscrit parfaitement dans la Stratégie opérationnelle pour la priorité Afrique 2022-2029 de l’UNESCO, notamment au niveau du programme phare 4 qui porte sur l’Intelligence Artificielle. Son objectif global s’énonce de la manière suivante : « Mettre les technologies nouvelles et émergentes au service du développement durable en Afrique, notamment dans le cadre de la mise en œuvre de la Recommandation sur l’Ethique de l’Intelligence Artificielle ».


Du point de vue des objectifs principaux, il s’agit, entre autres,


- d’améliorer les capacités des pays africains en ce qui concerne l’adoption et la mise en œuvre de l’intelligence artificielle,


- d’améliorer la capacité de tous les acteurs de l’Intelligence Artificielle en Afrique,


 - et de proposer des solutions d’Intelligence Artificielle qui soient éthiques.


Les axes choisis pour conduire les travaux de ce Séminaire sont donc d’une grande pertinence pour l’UNESCO. J’en relèverai deux :


   Les applications de l’Intelligence Artificielle dans les secteurs tels que l’éducation, la Communication, la Santé, l’Agriculture et naturellement dans l’Enseignement et la Recherche, point nodal du Séminaire ;


   Les Valeurs et principes éthiques de l’Intelligence Artificielle.


Ces deux points me permettent d’esquisser les attentes du continent africain par rapport à ce séminaire. Ces attentes sont les suivantes :


   Aider les États africains à s’approprier la Recommandation de l’UNESCO sur l’éthique de l’intelligence artificielle,


   Réussir l’implémentation de l’IA dans les secteurs susmentionnés (communication, santé, agriculture, enseignement et recherche) ;


   Elaborer pour les universités africaines des modules de formation relatifs à l’éthique de l’Intelligence Artificielle.


   Former des chercheurs africains hautement qualifiés dans le domaine de l’Ethique de l’Intelligence Artificielle.


Au total, il s’agit de concevoir, de façon consensuelle, l’Intelligence Artificielle pour les africains et par les chercheurs africains.


C’est pourquoi, je suggère que les modules qui seront élaborés, de façon consensuelle, soient enseignés dans toutes les universités africaines notamment à travers les plateformes des universités virtuelles africaines.


Je propose qu’en plus du partenariat avec le CAMES, l’Université Libre de Bruxelles et l’Académie Royale Belge, que la Chaire UNESCO de Bioéthique renforce la coopération régionale et internationale en établissant des partenariats avec :


   le Centre Africain de Recherche sur l’Intelligence Artificielle de Brazzaville


   le Centre de Recherche sur l’Intelligence Artificielle au Ghana,


   les centres de catégorie 2 de l’UNESCO consacrés à l’Intelligence Artificielle tels :


+le Centre International d’Intelligence artificielle au Maroc,


+le Centre International de Recherche et d’Ethique de l’Intelligence artificielle en Arabie Saoudite,


+le Centre International sur l’Intelligence Artificielle de Slovénie,


+le Centre Technologique sur l’Intelligence artificielle de Singapour.


Au regard de la pertinence des thématiques choisies par le comité scientifique, je reste persuadée que la mise en œuvre des recommandations issues de ce séminaire aura un impact significatif dans la promotion de l’Ethique de l’Intelligence Artificielle en Afrique.


Je voudrais, pour clore mon propos, réitérer mes félicitations aux organisateurs de ce séminaire qui va, à n’en point douter, permettre la mise en place d’une véritable stratégie continentale de l’Enseignement de l’Ethique de l’Intelligence artificielle et placer l’Afrique au cœur de la réflexion mondiale sur les enjeux, défis et opportunités de cette technologie que l’UNESCO inscrit lumineusement dans ses programmes.


Je vous remercie.

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