Dans la ferveur du football, le gouvernement ivoirien, à travers différents ministères mène des campagnes de sensibilisation contre des fléaux qui minent la société. Entre autres sujets tels que la drogue, la migration irrégulière, l’incivisme routier, le gouvernement a choisi de brandir le carton rouge contre les violences basées sur le genre.
La grand-messe du football africain s'est ouverte depuis le 13 janvier 2024. Dans les villes hôtes de la 34e édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), les équipes s'affrontent dans des batailles épiques. Pendant ce grand rendez-vous continental, la Côte d'Ivoire est sous les projecteurs. Le pays qui s’est engagé à organiser la plus belle des CAN, se présente à tous comme « une terre d'hospitalité, un terrain d’opportunités ».
Et dans ce pays qui se veut « un modèle de l’espérance promise à l’humanité », les autorités ivoiriennes mènent des actions et soutiennent des initiatives pour attirer l’attention sur certains fléaux et susciter l’engagement de tous pour l'édification d’un monde meilleur et plus juste pour tous. Entre autres causes, le gouvernement veut accentuer la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG).
En effet, un mois avant l’ouverture de la CAN, le gouvernement à travers le ministère ivoirien de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, en collaboration avec le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) et le Réseau de la Renaissance africaine et de la diaspora (ARDN) a brandi un carton rouge contre les VBG.
« Cette campagne vise à créer des passerelles de conjugaison d'efforts entre les principales parties prenantes afin de mieux coordonner les interventions et de capitaliser les connaissances et les bonnes pratiques », a indiqué la ministre d’Etat Anne Désirée Ouloto qui représentait le Premier Ministre, Robert Beugré Mambé au lancement de la campagne, le 12 décembre 2023. Elle s’étalera sur 12 mois avec une série d’activités de plaidoyer et de mobilisation sociale et communautaire.
En Côte d'Ivoire, 7929 cas de VBG ont été rapportés et pris en charge en 2022. Et 79 % des cas ont été perpétrés sur des enfants de moins de 18 ans. Chaque cas étant un cas de trop. Le gouvernement a mis en place des mécanismes de protection des femmes et des enfants, notamment l’installation de plateformes multisectorielles de lutte contre les VBG dans les complexes socioéducatifs, la création d’espaces sûrs pour les jeunes filles, la mise à disposition d’un numéro vert, le 1308, l’ouverture de bureaux d’accueil genre dans les commissariats et postes de police.
Pour aider les survivantes à se reconstruire, des structures d’accueil ont été ouvertes. On peut citer le centre de prévention d’appui et d’Assistance aux Victimes de Violences Sexuelles (PAVVIOS) d’Attécoubé. Ce centre qui a ouvert ses portes en juin 2008 avec l’appui du PNUD et des agences du Système des Nations Unies est situé dans la commune d’Attécoubé, derrière la maison des jeunes. Le projet de construction d’un nouveau centre est piloté par la fondation Children of Africa présidée par la Première dame, Dominique Ouattara. Ce centre qui est en construction à Adiaké se veut le plus grand centre d’accueil de la sous-région.
En Côte d'Ivoire, les femmes peuvent compter sur la détermination du Président de la République, Alassane Ouattara pour mettre hors-jeu les violences à leur égard. Le Chef de l’Etat a facilité les changements pour parvenir à des avancées aux plans institutionnel et réglementaire.
Ici, les différents systèmes de jeu reposent sur la loi fondamentale. En effet, avec la nouvelle Constitution, le pays a procédé à une révision de son dispositif de textes usuels.
Au-delà de la lutte contre les VBG, le pays est engagé à réussir le plein épanouissement des femmes. Il a mené plusieurs réformes dans les secteurs de l’entrepreneuriat féminin, le mariage et la rémunération.
La Banque mondiale dans son dernier rapport sur « les femmes, l'entreprise et le droit » publié le 02 mars 2023, classe la Côte d'Ivoire parmi les rares pays qui ont réalisé d’importantes réformes en faveur de l'égalité de traitement des femmes devant la loi.
Ce sont autant de réformes menées, d’actions posées qui contribuent résolument à créer un environnement porteur d'espoir pour les femmes.