Abidjan- Le Bureau des Nations-Unies pour la femme (ONU Femmes) en Côte d’Ivoire et la coopération japonaise ont procédé lundi 29 avril 2024, à Abidjan, au lancement du projet ISB2023_CIV pour répondre à la crise humanitaire dans le nord de la Côte d’Ivoire.
Ce lancement qui s’est fait en collaboration avec le gouvernement ivoirien s’est déroulé en présence de la ministre des Affaires étrangères du Japon, Yôko Kamikawa et de la ministre de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté Myss Belmonde Dogo, représentant la ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Nassénéba Touré ainsi que des autorités préfectorales et administratives.
Selon ONU Femmes, la crise humanitaire dans le nord de la Côte d'Ivoire, aggravée par l'afflux massif de demandeurs d'asile fuyant les troubles dans la région du Sahel précisément au Burkina Faso, a exercé une pression sans précédent sur les infrastructures sociales de base et les ressources alimentaires.
D'octobre 2022 à avril 2023, le nombre de demandeurs d’asile est passé de 4000 à plus de 40 000 et plus de 50% de ces demandeurs d'asile sont des femmes et jeunes filles.
Le projet intitulé « Répondre aux besoins urgents des femmes et des jeunes filles affectées par la crise humanitaire dans le nord de la côte d’Ivoire et assurer leur pleine participation à la réponse humanitaire », dénommé SB2023_CIV fait suite à l’appel lancé par le gouvernement ivoirien à ses partenaires", a déclaré la représentante résidente de ONU Femmes en Côte d’Ivoire, Antonia Ngabala Sodonon.
Selon elle, l'objectif étant d’apporter une réponse rapide aux défis multiples, dans les régions nord du pays, principalement dans le Bounkani et le Tchologo, avec l’afflux massif de demandeurs d’asile dans ces régions.
Ce projet émane d’une collaboration entre ONU Femmes et le gouvernement ivoirien à travers le Conseil de Sécurité, et reçoit entièrement le soutien financier du gouvernement Japonais à hauteur de 548,532 USD et est prévu pour une durée de douze mois.
Ce sont précisément 12 000 réfugiés notamment, les femmes et les jeunes filles qui recevront une assistante complémentaire dans ces régions concernées par le projet.
De manière concrète, il va permettre de « renforcer la sensibilité au genre dans la réponse humanitaire en comblant les lacunes dans l’accès à l’aide humanitaire pour les femmes et les filles, tout en garantissant leur participation significative à la réponse », a déclaré la représentante résidente d’ONU Femmes. Elle a salué le soutien du Japon et la détermination ivoirienne à la réussite du projet.
La ministre japonaise des Affaires étrangères, Yôko Kamikawa a exprimé « son respect pour les efforts du gouvernement ivoirien pour accueillir dans les meilleures conditions ces réfugiés. Vu que l’instabilité dans la région du Sahel continue de se prolonger, le Japon soutien les efforts les efforts de la Côte d’Ivoire qui met l’accent sur la démocratie et l’Etat de droit et qui contribue à la paix et à l’acceptabilité régionale ».
La ministre Belmonde Dogo a salué les actions du Conseil de sécurité pour les actions apportées aux populations accueillies dans le nord du pays et l’aide de tous les partenaires et bailleurs.
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