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Société Publié le vendredi 28 juin 2024 | Abidjan.net

Lutte contre toutes formes de discrimination et de Violences Basées sur le Genre: AVSI Côte d'Ivoire lance le projet « Mousso Djidji »

© Abidjan.net Par Jean-Baptiste
Lutte contre la discrimination : lancement officiel du projet « Mousso Djidji »
Financé par l'union européenne le projet « Mousso Djidji » pour la Lutte contre toutes les formes de discrimination et de violences basées sur le genre en Côte d’Ivoire a été officiellement lancé jeudi 27 Juin à l'auditorum de la Grande Mosquée du Plateau.

AVSI Côte d'Ivoire, une organisation de la société civile a procédé au lancement du projet « Mousso Djidji » visant à lutter contre toute forme de discrimination et de Violences Basées sur le Genre en Côte d'Ivoire ce jeudi 27 juin 2024 à l'auditorium de la Grande Mosquée d'Abidjan-Plateau. Pour une durée de 41 mois, le projet « Mousso Djidji » est mis en œuvre dans le District d'Abidjan, et dans les régions du Tonkpi, du Bafing et du Kabadougou. Il vise à améliorer la situation d'au moins 30 000 personnes et de 600 survivantes des violences basées sur le genre (VBG) qui bénéficieront d'une prise en charge holistique, notamment médicale, psychosociale, psychologique, économique, juridique et judiciaire pour faciliter leur reconstruction.


Cette activité, qui marque le début d'une initiative ambitieuse visant à combattre les VBG en Côte d'Ivoire, a servi de cadre pour l'Ambassadrice de l'Union européenne, Francesca Di Mauro et Moussa Diarrassouba, Directeur de Cabinet ministre de la Femme, de laFamille et de l’Enfant representant la ministre Nasseneba Touré, de présenter les grands axes du projet « Mousso Djidji ». Moussa Diarrassouba a reiteré l'engagement du gouvernement ivoirien à réduire les Mutilations Génitales Féminines (MGF) et les mariages d’enfants de 15% d’ici 2030. ''Nos efforts donnent des résultats et portent leurs fruits sont en train d’être récompensés. En effet, de36,7% de prévalence en 2016 pour les Mutilations Génitales Féminines, nous sommes passés à 23%déjà en 2022 et de 32% à 21% pour les mariages d'enfant.'', dit-il. Pour lui, le gouvernement reste engagé sur l’objectif de tolérance zéro VBG et la coordination reste un des moyens importants d’assurer sa redevabilité. C'est pourquoi, il a témoigné sa reconnaissance à AVSI Côte d'Ivoire pour son dynamisme et son engagement aux côtés de l’Etat à travers plusieurs de ses initiatives. ''Nous sommes convaincus qu’avec cet engagement associé à l’élan et à la détermination de chaque acteur, chaque entreprise, chaque groupe d’influence et chaque penseur, la triple ambition de la 25ème Conférence Internationale sur la Population et le Développement « zéro VBG », « zéro grossesse non désirée » et « zéro mortalité maternelle évitable », sera une réalité en Côte d’Ivoire.'', a-t-il assuré.


L'Ambassadrice de l'Union européenne a confié que « pour une société plus harmonieuse, il est de notre responsabilité commune de veiller à la défense de l'intégrité physique et psychologique de la fille et de la femme, en les préservant et en luttant contre toute forme de discrimination dont elles pourraient être victimes.»


Dr Bamba Lassiné, Représentant pays AVSI en Côte d'Ivoire a pour sa part indiqué que « ce projet est une capitalisation des bonnes pratiques développées par AVSI en Côte d'Ivoire pour la défense des droits humains. En mettant l'accent sur le renforcement des capacités des acteurs nationaux qui travailleront en synergie, nous allons développer des actions qui favorisent une prise en charge effective des survivantes des violences basées sur le genre (VBG), pour restaurer leur dignité.»


Un débat sur l'état des lieux et perspectives des Violences Basées sur le Genre en Côte d'Ivoire s'est ouvert au cours de ce lancement. Ce panel a été l'occasion pour les invités constitués de Cissé Djuiguiba, Imam de la Grande Mosquée du Plateau ; l'ambassadrice Francesca Di Mauro ; Kouamé Honorine Ghislaine, la directrice du Programme National de Lutte contre les VBG (PNLVBG) et Maître Françoise Ouffoumou, militante de la première heure d'échanger sur la question.

À en croire, Avsi Côte d'Ivoire, le pays est marqué par des décennies de troubles politiques et de conflits armés, voit ses inégalités de genre amplifiées et la violence envers les femmes normalisées. Malgré les efforts gouvernementaux pour adopter des lois protectrices, leur mise en œuvre reste un défi. C'est dans ce contexte qu'est initié le projet « Mousso Djidji », financé par l'Union européenne et réalisé par AVSI en partenariat avec la CMV et FDGE, avec pour objectif de contribuer à la lutte contre les Violences Basées sur le Genre (VBG) à travers une synergie d'action et une prise en charge holistique des survivantes en Côte d'Ivoire. Il s'agit de renforcer l'engagement et la coordination entre les acteurs dans la prévention, la protection et la prise en charge des femmes et de filles victimes de violence de toute forme en Côte d'Ivoire.


La Fondation AVSI est une organisation de la société civile, accréditée auprès de l'ONU et de l'UE, créée en 1972. Engagée dans plus de 300 projets de coopération au développement dans 40 pays, AVSI soutient plus de 7 millions de bénéficiaires directs à travers des initiatives dans les secteurs de l'éducation, de la prévention de la migration irrégulière, de la formation professionnelle, de la protection des droits de l'homme, de la sécurité alimentaire et de la protection de l'environnement. En Côte d'Ivoire, AVSI travaille depuis 2008 en collaboration avec les institutions locales et des partenaires publics et privés, répondant aux besoins des populations les plus vulnérables.


Cyprien K.

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