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Santé Publié le lundi 8 juillet 2024 | CICG-Côte d’Ivoire

Lutte contre le paludisme : le gouvernement multiplie les initiatives pour éradiquer l’endémie

© CICG-Côte d’Ivoire Par DR
Lutte contre le paludisme : le gouvernement multiplie les initiatives pour éradiquer l’endémie

Sur le front de la lutte pour l’éradication du paludisme, les initiatives se conjuguent. La 5e campagne nationale de distribution gratuite de moustiquaires imprégnées vient d’être lancée et le pays se prépare à l’introduction du vaccin antipaludique dans le Programme élargi de vaccination (PEV) en routine.


La Côte d’Ivoire maintient le cap sur son objectif d’éradiquer le paludisme d’ici 2030. La maladie est encore un problème de santé publique. C’est le premier motif de consultation dans le pays. Sur 100 cas qui vont en consultation, 33 personnes y sont pour le paludisme.


Alors sur le terrain, la lutte contre cette endémie combine l’efficience de la prise en charge dans les centres de santé et la prévention, notamment par l’utilisation de la moustiquaire imprégnée qui demeure un moyen efficace. 


Ainsi, le jeudi 27 juin 2024, s’est déroulée à Yakassé-Mé, la 5e campagne nationale de distribution gratuite de Moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action (Milda) 2024. Pour la 4ème campagne qui a eu lieu en 2021, ce sont près de 19 millions de moustiquaires imprégnées qui ont été gratuitement distribuées aux ménages, soit un taux de couverture de 97%. Pour cette quatrième édition, l’objectif était d'atteindre un taux d'utilisation de 80%. Selon certaines sources, ce taux se situe à environ 63%. Les taux les plus bas étant enregistrés dans les grandes villes comme Abidjan.


Le directeur coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme, Dr Antoine Méa Tanoh souligne que la prévalence hospitalière du paludisme a baissé de 40% en 2012, de 33% en 2023, avec 5 cas de décès pour 100 000 habitants. La mortalité liée au paludisme, quant à elle, a connu une réduction de plus 50%. Grâce aux nombreuses initiatives, de 3 222 décès en 2017, on est passé à 1 485 décès en 2023.


La stratégie nationale de prévention du paludisme pendant la grossesse, par exemple, prévoit la fourniture de moustiquaires imprégnées d’insecticides, lors de la première consultation prénatale et un traitement préventif intermittent pour les femmes enceintes.


« Le traitement du paludisme simple est gratuit pour tous les âges et celui du paludisme grave est gratuit pour la femme enceinte et les enfants de moins de 5 ans », rappelle Dr Antoine Méa Tanoh.


2 812 305 enfants de moins de 5 ans et 334 033 femmes enceintes souffrant de paludisme ont été traités gratuitement à fin décembre 2023 dans le cadre du PSGouv2.


Plus de 15000 agents de santé communautaire s’occupent de la prise en charge des enfants vivant dans des villages situés à plus de 5Km d’un centre de santé.


En Côte d’Ivoire, la lutte va connaitre un tournant décisif avec le déploiement, dans le cadre du Programme élargi de vaccination (PEV) en routine, du vaccin antipaludique prévu le 15 juillet 2024. 656 600 doses du R21/Matrix-M ont été réceptionnées par le gouvernement, ce qui permettra dans un premier temps de vacciner 250 000 enfants âgés de 0 à 23 mois dans environ 40 districts sanitaires de 16 régions. La vaccination va progressivement s’étendre aux 75 autres districts d’ici la fin de l’année.


Le calendrier vaccinal prévoit quatre doses programmées à 6 mois, 8 mois, 9 mois et 15 mois.


Le coût de l’introduction du vaccin antipaludique dans le PEV est estimé à plus de 3 milliards FCFA. La Côte d’Ivoire fait partie des premiers pays en Afrique à bénéficier de ces vaccins.


Selon les autorités sanitaires ivoiriennes, ces vaccins permettront de renforcer l’arsenal de lutte pour l’élimination du paludisme dans le pays.


« Ces vaccins visent à relever le défi de la réduction des cas de décès des enfants de moins de 5 ans », a indiqué le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Pierre Dimba.


Pour l’OMS, il s’agit d’un « moment historique » car ce vaccin « pourrait sauver des dizaines de milliers de jeunes vies chaque année », notamment en Afrique subsaharienne, région qui concentre 93% des cas dans le monde.

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