Abidjan – Une soixantaine de femmes entrepreneurs participent les lundi 8 et mardi 9 juillet 2024 à Abidjan, à un séminaire national d’information et de formation sur les échanges commerciaux dans les espaces communautaire (CEDEAO) et continental (ZLECAf), sur l’initiative de ONU Femmes et l’Organisation mondiale des douanes (OMD).
En procédant à l’ouverture officielle du séminaire qui se déroule à Seen Hôtel, au Plateau, le directeur de cabinet du ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Moussa Diarassouba, a souligné que 60% des femmes en Côte d’Ivoire exercent dans le commerce, contre 40% d’hommes, et que les femmes dirigent 33% des entreprises commerciales (Agence CI PME 2020).
Encourageant les participantes à saisir les opportunités offertes par la CEDEAO et la ZLECAf pour relever les défis du commerce intra-africain, l’émissaire de la ministre Nassénéba Touré a insisté sur l’importance de la formation et de l’information pour surmonter les obstacles à l’épanouissement économique des femmes, tels que le taux élevé d’analphabétisme (47%) et la formalisation des entités commerciales.
Auparavant, la Représentante résidente par intérim de ONU Femmes Côte d’Ivoire, Setcheme Jeronime Mongbo, a appelé à l’action afin que les femmes avancent dans leurs entreprises. Elle a salué le rôle des douanières dans la mobilisation des ressources fiscales, au regard de la présentation faite par le Colonel Anne Marie Diby Kouamé, directrice de la communication de la Qualité et du partenariat avec le secteur privé, et présidente de l’Amicale des femmes douaniers de Côte d’Ivoire.
Mme Setcheme a plaidé pour que davantage de marchés publics soient attribués aux femmes car globalement en Afrique, elles ont accès à moins de 5% des marchés de l’Etat. “L’entrée sur le marché nécessite l’adéquation des standards et la détention de certains certificats”, a souligné la fonctionnaire internationale qui a déploré des freins à la croissance des Etats tels les “marchandages, difficultés et faux frais” dans le l’écosystème douanier.
La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), initiée en janvier 2012 et devenue effective le 1er janvier 2021, est un projet ambitieux visant à créer le plus grand marché mondial avec un PIB combiné de 3 400 milliards de dollars US, réunissant 1,3 milliard de personnes. À ce jour, 42 des 55 États africains ont signé et ratifié l’accord, représentant 76,36% des membres du continent.
cmas