Quelque soixante femmes entrepreneures participent à un séminaire national d’information et de formation sur les échanges commerciaux dans les espaces communautaire (CEDEAO) et continental (ZLECAf), ouvert ce lundi 8 juillet 2024 dans la commune du Plateau sur l’initiative d' ONU Femmes et de l’Organisation Mondiale des Douanes (OMD).
La Représentante résidente par intérim de ONU Femmes Côte d’Ivoire, Setcheme Jeronime Mongbo, a appelé à l’action afin que les femmes avancent dans leurs entreprises. Elle a salué le rôle des douanières dans la mobilisation des ressources fiscales, au regard de la présentation faite par le Colonel Anne Marie Diby Kouamé, directrice de la communication de la Qualité et du partenariat avec le secteur privé, et présidente de l’Amicale des femmes douaniers de Côte d’Ivoire. De plus, elle a plaidé pour que davantage de marchés publics soient attribués aux femmes car globalement en Afrique, elles ont accès à moins de 5% des marchés de l’Etat. “L’entrée sur le marché nécessite l’adéquation des standards et la détention de certains certificats”, a-t-elle souligné. “La ZLECAf est donc une mine d’or, non seulement pour l’Afrique, mais surtout pour les femmes dans le domaine des affaires”, a-t-elle ajouté.
Pour sa part, le directeur de cabinet du ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Moussa Diarassouba, a souligné que “60% des femmes exercent dans le commerce, contre 40% d’hommes et les femmes sont dirigeantes de 33% des entreprises de commerces en Côte d’Ivoire selon l’Agence CI PME 2020 ”.
Par ailleurs, encourageant les participantes à saisir les opportunités offertes par la CEDEAO et la ZLECAf pour relever les défis du commerce intra-africain, il a insisté sur l’importance de “la formation et de l’information” pour surmonter les obstacles à l’épanouissement économique des femmes, tels que le taux élevé d’analphabétisme (47%) et la formalisation des entités commerciales. “Afin d'en tirer profit, ce séminaire de formation et d’information est la bienvenue. Comprenez avec moi, que le véritable obstacle à notre épanouissement économique est la formation et l’information. Cela est possible parce que le taux d’analphabétisme pour les femmes (47%) constitue ce frein. Nous pouvons citer aussi la formalisation des entités que nous créons”, a-t-il insisté. De plus, il a exhorté les femmes à se conformer et à s’informer sur les opportunités. “Je vous exhorte à vous conformer des actions de la ZLECAF et aussi de vous informer sur les opportunités qu’offrent cette intégration économique des Etats afin d'en tirer de meilleur profit”, a-t-il exhorté.
Ce séminaire qui prendra fin ce mardi 9 juillet 2024 a pour objectif de renforcer les connaissances des femmes entrepreneures sur l'Accord sur la Facilitation des Échanges (AFE), l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), la ZLECAf et le protocole sur la libre circulation des personnes et des biens de la CEDEAO. Il vise également la formation des participantes sur les procédures douanières liées à l'importation et à l'exportation, ainsi que de les sensibiliser aux aspects de sécurité, notamment aux frontières.
La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), initiée en janvier 2012 et devenue effective le 1er janvier 2021, est un projet visant à créer le plus grand marché mondial avec un PIB combiné de 3 400 milliards de dollars US, réunissant 1,3 milliard de personnes. À ce jour, 42 des 55 États africains ont signé et ratifié l’accord, représentant 76,36% des membres du continent.
R-SEKONGO
