Abidjan-L’expansion des terres agricoles, destinée à satisfaire la demande croissante de matières premières, représente une menace pour le climat et la biodiversité, selon une étude de l’université de Bâle (Suisse) publiée dans Nature Sustainability et relayée mardi 17 septembre 2024 par des médias internationaux.
Les chercheurs, dirigés par Florian Zabel et Ruth Delzeit, prévoient une augmentation de 3,6 % des surfaces agricoles mondiales d'ici 2030, ce qui pourrait générer 17 gigatonnes de CO2. La majeure partie de cette expansion se produirait dans les régions tropicales, déjà fortement exposées aux impacts du changement climatique.
L’étude souligne que cette augmentation des terres agricoles provoquerait une perte significative de biodiversité, avec une réduction estimée à 26 % dans les zones concernées, tout en contribuant au réchauffement climatique.
Les chercheurs proposent également divers scénarii de conservation, notamment l’interdiction de l’agriculture dans les forêts et zones protégées. Cependant, une telle mesure déplacerait l’expansion vers les prairies, menaçant aussi ces écosystèmes. Malgré tout, protéger les terres naturelles aurait un faible impact économique et permettrait de réduire les émissions.
L'étude appelle à une meilleure planification des zones protégées, en ligne avec l'objectif de protection de 30 % des terres mondiales d'ici 2030, conformément à la convention de Kunming-Montréal sur la biodiversité.
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