La ligue ivoirienne des droits des femmes s'inquiète d'une "constante recrudescence" des féminicides en Côte d'lvoire plaidant pour la reconnaissance juridique du féminicide dans le pays et l'utilisation de ce terme dans la classification des violences basées sur le genre.
" En Côte d'Ivoire, les violences faites aux femmes en général, et les féminicides en particulier, sont en constante recrudescence et les chiffres sont alarmants.
Dans le contexte actuel du meurtre de dame O.K ayant eu lieu récemment, il est impératif et urgent pour nous de prendre la parole. Nous, ligue ivoirienne des droits des femmes tenons à exprimer notre profonde indignation face à l'horrible féminicide qui a coûté la vie à dame O.K", rapporte une déclaration parvenue le mercredi 18 septembre 2024 à Abidjan.net.
" Ce crime, qui n'est qu'un féminicide de trop, reflète la persistance de violences en nombre croissant à l'encontre des femmes dans notre société. Nous félicitons d'emblée les autorités compétentes pour le travail abattu sur cet énième féminicide et en appelons à leur rigueur dans la suite des actions à mener ", a ajouté la déclaration signée par Meganne Boho, la présidente de la ligue ivoirienne des droits des femmes.
Dans la foulée, la ligue ivoirienne des droits des femmes a fait un plaidoyer pour, la reconnaissance juridique du féminicide et l'utilisation juridique de ce terme dans la classification des violences basées sur le genre, la rigueur de la loi contre les auteurs des féminicides, un état des lieux sur les féminicides et les statistiques sur les violences sexuelles et sexistes en Côte d'lvoire, l'insertion de l'éducation aux droits humains dans le programme scolaire ivoirien, etc.
En 2020, rappelle la déclaration, au moins 416 femmes ont perdu la vie dans des circonstances violentes liées à leur genre seulement dans le district d'Abidjan selon une enquête réalisée par l'ONG CPDEFM.
Selon une étude citée par l'OMS, plus de 35% des femmes tuées dans le monde le seraient par leur partenaire contre 5% seulement des meurtre concernant les hommes.
L.Barro