À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la rage commémorée ce samedi 28 septembre 2024, le ministre Sidi Touré, en charge des Ressources animales et halieutiques, et Pierre Dimba, de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, réitèrent l’urgence de combattre cette maladie mortelle qui continue de causer de nombreuses pertes en Côte d’Ivoire.
Dans une Déclaration conjointe lue par Sidi Touré, le gouvernement rappelle qu'en 2023, quelque 42 décès liés à la rage ont été recensés, et depuis le début de l'année en cours, 31 autres ont été enregistrés. Cependant, selon une étude de 2018, environ 637 personnes meurent de la rage chaque année en Côte d'Ivoire, des chiffres montrant l'ampleur du défi à relever.
Dans leur Déclaration conjointe, les deux ministres expriment leurs condoléances aux familles endeuillées et soulignent l'importance de la prévention par la vaccination des animaux de compagnie, principalement les chiens, ainsi que la prise en charge rapide des victimes de morsures. "La rage, bien qu’elle soit mortelle, peut être évitée grâce à la vaccination et à une réponse médicale efficace", soulignent-ils.
Le gouvernement, sous l’impulsion du Président Alassane Ouattara, a adopté en 2018, un plan intégré de lutte contre la rage, axé sur la vaccination des animaux, la gestion des chiens errants, la sensibilisation des populations et l’amélioration de la prise en charge des personnes exposées. Ce plan a permis la vaccination de plus de 400 000 chiens et la prise en charge de plus de 3 000 personnes à risque.
Cette année, une avancée majeure a été réalisée avec l’adoption du protocole de vaccination intradermique raccourci, recommandé par l’OMS, rendant la vaccination plus accessible à un plus grand nombre de citoyens.
Les autorités ivoiriennes notent également que la lutte contre la rage nécessite l'implication de toute la population. À cet effet, les deux ministres exhortent les Ivoiriens à faire vacciner leurs animaux de compagnie et à observer des mesures préventives telles que le nettoyage immédiat des plaies en cas de morsure et la consultation rapide d’un médecin.
Ils saluent, par ailleurs, les efforts des professionnels de santé, vétérinaires et acteurs communautaires, dont l’engagement contribue à protéger la nation contre cette maladie.
(AIP)