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Société Publié le dimanche 29 septembre 2024 | Abidjan.net

Action sociale: L’Association Caritative Sourire Un Jour fête ses 10 ans de mission en Côte d’Ivoire

© Abidjan.net Par Serge Tapé
Action sociale: Dîner Gala de 10 ans d'existence en Côte d'Ivoire de l'Association caritative Sourire un jour
Abidjan le 26 Septembre 2024. Le Dîner Gala de 10 ans d'existence en Côte d'Ivoire de l'Association caritative Sourire un Jour a eu lieu ce vendredi au Plateau

L’Association caritative Sourire Un Jour a fêté ses 10 années de mission humanitaire en Côte d'Ivoire lors du gala du Sourire qui a eu lieu ce vendredi 27 septembre 2024 dans un hôtel dans la commune du Plateau. 


Cette association qui oeuvre essentiellement en faveur des patients démunis atteints de Noma et de difformités faciales graves nécessitant une chirurgie réparatrice est le fruit du Professeur Guy VARANGO et du Docteur Ali BOURJI qui ne ménagent aucun effort pour prendre en charge gratuitement ces patients atteints des maladies sus-citées avec l'aide de partenaires locaux et européens. 


Prenant la parole, Professeur VARANGO a indiqué que « c'est un grand honneur pour nous de fêter ses 10 ans (…) dix ans pour une association c’est au moins l’adolescence sinon le début de l’âge adulte », de plus, il a affirmé que « c’est une mission qui a eu des résultats satisfaisants (… )et un impact psychologique sur les patients qui sont vus autrement après la chirurgie réparatrice ». 


Le Professeur Dominique MARTIN, chirurgien maxillo-facial français a souhaité que l’ONG perdure et fête ses 20 ans prochainement. 


Pour sa part, Dr Ali BOURJI, chirurgien coordinateur du programme humanitaire de Sourire un Jour, Directeur général de la Clinique La Rochelle a adressé ses remerciements à tous pour le soutien sans relâche au cours de ses 10 années. Il a souligné que l'ONG Sourire Un Jour c’est “un geste chirurgical, une renaissance et un sourire pour l'avenir “. 


Aussi, il a révélé qu’étant natif de la Côte d'Ivoire il connaît suffisamment la détresse des enfants qui souffrent de ces maux et s’est porté volontaire pour leur venir en aide. « Je suis né en Côte d'Ivoire, je connais la détresse de certains enfants qui n’ont pas d’assurance et étant à part entière un ivoirien, je me suis dit que si j'étais dans cette situation qu'est ce que je ferai». Ainsi, « J'apporte mon expertise, j'apporte mon cœur, j'apporte avec moi mon carnet d’adresses, mes contacts pour pouvoir faire quelque chose et fédérer tout le monde. Et c'est ce qu’on a commencé depuis 2012 et chaque année, on essaie d’opérer 40 à 50 patients gratuitement atteints de Noma et de déformation faciale grave tel que les becs de lièvre et les tumeurs de la face». 


Poursuivant, il a révélé que « nous avons fait une mission exploratoire en 2012 dans laquelle nous avons opéré 9 personnes (…) la demande est forte, il faut beaucoup plus de moyens». De ce fait, il a souhaité un accompagnement et de la volonté de tous pour faire plus et aider davantage ses patients. « Il faut les partenaires techniques et les partenaires financiers. Si on ne fait rien, ces patients n’ont même pas 1000 FCFA pour manger par jour, il faut payer les frais de transport, d’hébergement, de séjour, de consultation, de bilans, d’hospitalisation, d’interventions chirurgicales et de suivi post-opératoire », a-t-il déploré. 


Et d’ajouter «qu’à chaque mission, nous identifions pratiquement une douzaine de cas de Noma par année. C'est déjà beaucoup ! Ce n'est pas évident de les trouver car d'autres sont cachés ou fuient leurs villages, tandis que certains ne survivront pas à cette tragédie hélas toujours d’actualité !


 « La maladie de Noma ou maladie de la pauvreté commence par une infection à point de départ bucco-dentaire qui se développe dans la bouche faute de moyen; C’est une infection qui va dévorer le visage avec 80 à 90% de décès et 10% auront des séquelles », a confié Dr BOURJI.


La mission de Sourire Un Jour en Côte d'Ivoire, c'est plus de 1000 cas recensés, 365 patients opérés à ce jour. Par ailleurs dans le monde, le bilan du Noma belt est de 500 000 cas de séquelles, 140 000 nouveaux cas et 90% de mortalité. 


Une tombola pour aider davantage les patients souffrant de Noma a eu lieu dans la soirée. Tous ont été invités à contribuer à la hauteur de leur sensibilité. 


R-SEKONGO

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